Portrait : Crépin Nzoussi, producteur de briques cuites

Nsatou Méya est un des quartiers de Madingou, entre la gare ferroviaire et la poste. Crépin Nzoussi, est l’un des habitants. Il y vit de la production de briques cuites, d’une boisson locale dénommée ‘’Boganda’’ et de la mécanique. Pagesafrik (ex Starducongo) l’a rencontré pour parler de la production de la brique cuite.

Il a expliqué que «pour la fabrication des briques, je mélange la terre et l’eau pour obtenir la pâte nécessaire à mon travail avant de la mettre dans un petit moule de forme carré, en planches».

Après la fabrication des briques, il les cuit avec le feu. Cette deuxième phase commence par la collecte du bois qu’il laisse sécher pendant au moins deux semaines. Il fabrique son four en superposant les briques et en prenant le soin de laisser deux espaces d’où part le feu. Il couvre ensuite le four avec des feuilles et bouche les trous avec même la boue ayant servi à la fabrique des briques pour ne pas laisser échapper la chaleur.

Au moment de faire le feu, «j’y mets des palmes sèches pour mieux attiser la feu», confie-t-il. Selon lui, un four peut compter plus de 2000 briques. Après avoir mis le feu, il faut, précise-t-il, attendre trois jours avant de l’ouvrir.

«Je reçois des commandes de gens qui projette de se construire une maison. Les commandes ont atteint un bon niveau pendant la municipalisation accélérée. Au début, les chinois ont fait beaucoup de commandes et les recettes étaient acceptables». Il affirme que ces briques cuites étaient ardemment recherchées et ne traînaient pas. Il les vendait à 75 FCFA et 100 FCFA l’unité et il lui est arrivé d’encaisser jusqu’à 200 000 FCFA par mois.

A la question de savoir si cette activité le fait vivre, il répond sans détour : «Toute activité nourrit toujours l’homme qui l’exerce et j’affirme que ce travail me fait vivre». Lorsqu’il n’y pas de commande, on produit et on attend les acheteurs. Ces briques cuites ne posent pas de problème de conservation. Elles résistent de manière efficace aux pluies.

Crépin Nzoussi ajoute que le bénéfice, dans ce travail, est évalué à 100%. «Nous n’achetons pas la matière première. Je prends la terre gratuitement et la tâche a été facilitée par le creusage des caniveaux, je puise l’eau dans mon puits, j’ai fait faire le moule par un menuisier. Le bénéfice est évaluée à 100%», a-t-il indiqué.

Il s’occupe également en préparant la boisson locale et en apportant son assistance aux chauffeurs de taxis, d’autobus.

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