Politique: vœux de Mathias DZON aux militants et sympathisants de l’U.P.R.N

TRIBUNE. Ci-dessous, l’intégralité des vœux du Premier Secrétaire national de l’Union patriotique pour le renouveau national (U.P.R.N), Mathias DZON, adressés aux militants et sympathisants de cette formation politique de l’opposition congolaise.

Très chers camarades et amis,

En ce début d’année, le Comité Directeur de notre parti forme pour vous-mêmes et pour vos familles respectives, ses vœux de bonne santé, de prospérité, de longévité, de réussite dans toutes vos entreprises et de fidélité aux idéaux patriotiques, démocratiques, humanistes et éthiques de l’U.P.R.N. Nos convictions ne sont pas modelables en fonction des circonstances. Notre parti est régi par l’éthique de la conviction dans un esprit de responsabilité.

Cette éthique est essentielle dans cette période d’incertitude et de doute. C’est dans les épreuves que l’on reconnait la solidité des relations. Dans ce Congo marqué par une fâcheuse tendance au vagabondage politique et à l’esprit de facilité, ce qui paie, c’est la ténacité et la fidélité à ses convictions. Comme disait Albert Camus : « la souffrance use l’espoir et la foi ». Ensemble faisons renaître l’espoir chez les Congolais, aujourd’hui déboussolés et quelque peu résignés.

L’année 2018 a été une année catastrophique pour le peuple congolais en général, les couches moyennes et les couches les plus défavorisées, en particulier : fonctionnaires émargeant aux budgets de transfert, étudiants, retraités de la CRF, chômeurs, jeunes sans-emplois, personnes vivant avec un handicap, malades grabataires, veuves sans revenus, filles-mères, orphelins du SIDA, enfants abandonnés, etc.

Insensible à la détresse de ces damnés du Congo, le pouvoir a fait preuve d’une incapacité notoire et n’a pas pris des mesures concrètes et immédiates, pour sortir le Congo de la très grave crise financière, économique, sociale, politique, sécuritaire et électorale qui étrangle notre pays comme un boa constrictor. Il attend passivement tout d’un hypothétique accord de programme avec le FMI, alors qu’il y a des mesures urgentes et fortes qu’il peut prendre lui-même, comme par exemple :

Ces mesures fortes contribueront à n’en pas douter à atténuer les effets nocifs de la crise gravissime qui traverse actuellement le Congo. Au lieu de cela, le pouvoir multiplie les manœuvres de diversion pour tenter de faire oublier sa responsabilité dans l’effondrement actuel du Congo. Plus grave, défiant la volonté générale, il refuse obstinément de convoquer le dialogue politique national inclusif que toutes les forces vives de la nation congolaise et toute la communauté internationale appellent de leurs vœux.

Pour justifier ce refus incompréhensible d’un vrai dialogue politique, il prétend que ce dialogue serait, d’une part, à l’instar de la Conférence nationale souveraine de 1991, une occasion de déballage sur sa gestion du pouvoir, et d’autre part, un stratagème astucieux inventé par l’opposition dite radicale, pour renverser les institutions en place. Il s’agit là bien évidemment d’une affabulation et d’un procès d’intention. Le dialogue politique national inclusif est une opportunité.

Pour l’opposition réelle, il est aujourd’hui l’unique bonne solution pour sortir le Congo du chaos actuel. Il est un appel à plus de bonne gouvernance et à plus de justice sociale. Il est un passage obligé. Il rassemblera sans exclusive, l’ensemble des forces vives de la nation, notamment les représentants de la mouvance présidentielle et de ses alliés, les représentants de l’opposition dans sa diversité et de ses alliés, les représentants des associations de la société civile, les représentants de la diaspora congolaise et les représentants des individualités de l’intérieur et de la diaspora.

Ce dialogue fondateur a pour objectif général, de construire de façon consensuelle et pacifique, des solutions idoines et fortes pour chacun des défis majeurs auxquels le Congo est confronté aujourd’hui, à savoir :

Pour être porteur, ce dialogue salvateur devra déboucher sur un compromis politique dynamique entre la mouvance présidentielle et la mouvance oppositionnelle. Ce compromis portera sur :

Dans un souci d’équité, le dialogue politique national inclusif devra être fondé sur les principes de la participation équitable et de l’égalité de traitement des acteurs politiques de la mouvance présidentielle et alliés et de ceux de la mouvance oppositionnelle et alliés. Dans cette perspective, le nombre des représentants de la mouvance présidentielle sera rigoureusement égal au nombre des représentants de la mouvance oppositionnelle.

Nous l’avons dit et écrit mille et une fois : le dialogue inclusif est le sésame pour sortir le Congo de la crise actuelle. L’année 2019 doit être une année décisive pour le Congo et son peuple. C’est pourquoi, la nouvelle année doit obligatoirement être l’année du dialogue politique national inclusif, porteur d’un avenir meilleur pour le Congo et pour son peuple.

C’est en écoutantet en satisfaisant les besoins des Congolais que le pouvoir pourra sortir notre pays de la crise actuelle. Pour paraphraser Albert Camus :« la vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent ».

Soucieux de contribuer au redressement national, le Comité directeur de l’U.P.R.N exhorte toutes les structures du parti à se mobiliser massivement et activement, aux fins de contribuer avec les autres forces politiques et sociales nationales œuvrant pour une alternance démocratique et pacifique au Congo, à la construction d’un nouveau rapport de force politique, pour contraindre le président de la République à convoquer sans délai, ce grand rendez-vous du Congo avec l’histoire.

Bonne et heureuse année

Pour le Comité Directeur,

le Premier Secrétaire National

Mathias DZON

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