Le ministre des hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a recommandé l’augmentation des capacités des sociétés gestionnaires de leur stock de carburant conformément à la réglementation tandis que l’Etat promet de constituer un stock de sécurité et de stratégie.
Le ministre Itoua a fait savoir l’élaboration d’un plan d’action du gouvernement et qu’un dossier relatif à la constitution du stock de sécurité est à l’étude à la Société nationale des Pétroles du Congo (S.N.P.C), en collaboration avec la tutelle.
Les responsables des stations d’essence ont posé beaucoup de problèmes, à savoir, la rareté à répétition des produits de consommation des véhicules devenu récurrente, la loi les obligeant à importer du combustible en cas de rareté et surtout le fait de savoir que seule la Société nationale des Pétroles du Congo (S.N.P.C) est seule capable d’en importer.
Il est connu que la disponibilité du carburant à la pompe relève de la Congolaise de raffinage (Coraf) qui livre 60% de la consommation nationale. Des travaux y sont en cours en vue de permettre l’amélioration technologique et l’évaluation de l’impact environnemental de son activité.
Le gouvernement se donne pour urgence de parvenir à convaincre les marketeurs qui ne sont autres que les patrons des stations-services de constituer le stock-outil représentant quinze jours de consommation nationale, pouvant compenser le déficit de l’importation et l’arrêt de la Coraf.
Cette situation déplorable d’absence de l’essence et du gasoil se vit à Brazzaville et à Pointe-Noire. Ces patrons ont relevé le coût élevé en lien avec le stockage et l’importation du carburant. Ils ont évoqué plusieurs difficultés qui sont la rareté répétitive du carburant dans le pays, causée par l’absence de fonds de compensation.
La Coraf est une société dotée d’une capacité de traitement d’un million de tonnes de brut par an à hauteur de plus de 600.000 tonnes par an. Ce niveau ne lui permet pas de satisfaire la forte demande nationale.
C’est pour cette raison que le gouvernement congolais a décidé, depuis l’année dernière, de construire une seconde raffinerie, avec les partenaires chinois. Cette raffinerie aura une capacité annuelle de 2,5 millions de tonnes, avec en perspective, la création de 5.000 emplois.
Le spectacle est cependant très désolant avec des longues files de voitures, de bus et de gros camions qui passent des journées et des nuits devant les stations-services, gênant la circulation de leurs amis qui les remplaceront le lendemain pour attendre leur tour.
Florent Sogni Zaou