La CHARTE DU KURUKAN FUGA (1236) stipule qu’un MENSONGE répété depuis au moins 40 ANS doit être considéré comme une VERITE. Sur les 44 articles qu’elle contient, c’est le SEUL que je réfute CATEGORIQUEMENT.
Dans une vidéo devenue virale sur la toile, un citoyen NIGERIEN affirme que la MOSQUEE D’AGADEZ, au Niger (photo ci-jointe), dont le MINARET culmine à peu près 30 m, aurait été construite par un certain ZAKARIYA, originaire de BAGDAD (Irak), ce qui relève d’une belle ESCROQUERIE intellectuelle. La foi religieuse ne doit pas conduire un fidèle ou un adepte à falsifier l’Histoire en attribuant le GENIE ANCESTRAL à un ETRANGER.
Tout voyageur ayant parcouru l’OUEST AFRICAIN (le Sahel en particulier), le MAGHREB et le PROCHE-ORIENT peut aisément distinguer les identités ARCHITECTURALES de chacune de ces régions. La VERITE est que la construction de la MOSQUEE D’AGADEZ attribuée à tort à un ressortissant IRAKIEN a été construite au début du 16e SIECLE, période qui correspondant au lancement des GRANDS TRAVAUX dans l’EMPIRE SONGHAI (dans l’actuel Mali). Il s’agit d’un ensemble de MERVEILLEUX édifices réalisé par la dynastie des ASKIA et d’une architecture ENDOGENE connue sous le nom de SOUDANIEN. Celle-ci se distingue des AUTRES par une structure intégrée (en bois) dans l’argile. Ce sont les DJENNEKE (habitants de Djenné) qui en sont les INITIATEURS et les MAITRES.
L’apport culturel ARABE via l’islamisation du SAHEL est indéniable. On peut aisément le reconnaître à travers les fresques sur les ouvertures, le patio et sur la façade de l’habitat PEULH en particulier. Mais les habitats BAMANA (ou bambara), BOZO, BOBO, MIANKA, DOGON, SENOUFO, SONGHAI sont AUTHENTIQUES.
C’est en visitant l’exposition « LES MAGIES DE LA TERRE » au Mémorial Modibo Keïta, à Bamako, en mai 2006 que j’ai entrepris des études sur le BANCO auprès des Oulémas (érudits) de DJENNE, MOPTI, TOMBOUCTOU et GAO pendant 8 ans. AUCUN des GRANDS édifices en BANCO de la région SAHELO-SAHELIENNE n’est absent de ma base de données (Cimaroons Ltd). J’ai tout filmé et photographié de fond en comble.
Invité par le MOSEMA au NIGER en 2013, j’ai donné une série de cours magistraux à l’EMIG (Ecole des Mines de l’Industrie et la Géologie), établissement d’élite, et à l’UNIVERSITE ABDOU MOUMOUMI à NIAMEY. J’étais ahuri de voir des futurs INGENIEURS ignorer leurs propres fondements culturels. Certains ne savaient même pas où se trouvait DJENNE, ville située à moins de 400 km de leur capitale.
Les plus grands maîtres du BANCO sont les YEMENITES (Moyen-Orient), les CHERIFIENS (Maghreb), les DJENNEKE, HAOUSSA, DJERMA, KASSENA (Sahel). A Bagdad (ancienne composante de la MESOPOTAMIE), les grands édifices HISTORIQUES en banco ne sont pas aussi fréquents.
Tant que les RECTORATS en Afrique ne vont pas valoriser les savoirs ENDOGENES, les jeunes étudiants AFRICAINS, même bardés de DIPLOMES, demeureront des INCULTES.
Sans SOCLE solide, tout GRAND monument s’ECROULE.
Par Lascony Nysymb