Musique : Djoson Philosophe crache sa part de souffle à l’IFC de Brazzaville

L’artiste musicien de renommée internationale, Djoson Philosophe a craché, le 5 novembre 2015 à l’Institut Français du Congo à Brazzaville, avec son orchestre Super Nkolo Mboka, sa part de souffle, à travers un répertoire musical riche en rythmes des deux rives du Congo, du Brésil et de Cuba.

Ce souffle de Djoson philosophe a été rendu possible grâce à la plateforme de l’émission Cabaret diffusée sur les antennes de la radio Mucodec émettant à Brazzaville. Vêtu de blanc avec un couvre-chef sur la tête, l’artiste a ouvert la soirée par un rythme importé de la République démocratique du Congo, le «Swédé-Swédé» qu’il a remodelé en l’adaptant aux langues congolaises du Congo Brazzaville.
Il a ensuite nourri ses invités avec ce qu’il a appelé la Rumba folklorique car a-t-il dit, celui qui cherche sans trouver finit toujours par trouver sans chercher. Pour lui, on ne peut se permettre d’affirmer que le bonbon est amer alors qu’il est sucré, vantant ainsi les prouesses de son ensemble.
Il a annoncé que cette soirée n’était pour lui qu’un retour aux sources, expliquant que c’est au Centre Culturel Français (CCF) devenu Institut Français du Congo (IFC) qu’il a fait ses pas en tant qu’artiste. Il a indiqué que ses instruments n’étaient constitués que d’un tam-tam, d’un harmonica et d’un clavier. Des rythmes variés qui constituent son répertoire aujourd’hui est, pour lui, une manière de lutter contre la monotonie qui tue la musique congolaise. Il a, à cet effet électrisé le public venu nombreux par la rumba nationale avant de lui servir un menu composé de la Samba brésilienne et du rythme cubain, ramenés de ses séjours de Salvador de Bahia au Brésil et de la Havane à Cuba.

A la suite de ces séjours, Djoson Philosophe a créé un genre qui devient sa marque déposée qu’il a dénommée «Opahio» qui signifie en français «c’est quoi c’est?» qui est un mélange de la rumba congolaise et de la Samba brésilienne.

Dans ces deux pays, l’artiste patron de Super Nkolo Mboka a presté à la Casa de Angola à Bahia et avec des grands noms de la musique brésilienne et du monde. Il a ensuite pris part à Paris en France à la préparation d’un album en hommage à l’icône Jacques Loubélo aujourd’hui disparue. A Bahia déjà, Djoson philosophe avait perdu son identité et le public l’appelait simplement par le genre qu’il promouvait, à savoir, la rumba. Dans les rues de Bahia, les jeunes gens et des adultes l’appelaient «Rumba», cette musique qu’il vantait fermement, qui est pour lui l’esprit de son pays natal. En très peu de temps, il ne passait plus inaperçu dans les rues et avenues de cette ville.

L’artiste a reconnu qu’il n’aurait peut-être jamais eu de moyens financiers privés nécessaires pour se rendre dans ces pays s’il n’avait bénéficié de l’ouverture que lui a offerte les deux éditions des expositions du Kiébé-Kiébé organisées par le Musée Galerie Congo dirigée par Mme Lydie Pongault pour se doter de nouvelles armes et améliorer sa musique.

Djoson Philosophe va bientôt renforcer sa gibecière sur le marché du disque avec un quatrième album qui ne va pas tarder. Il a déjà mis sur le marché trois albums.

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