Musànda : L’être intérieur de l’abbé Alexis Samba-Dia-Massengo

En ce début d’année 2015, l’Abbé Alexis SAMBA-Dia-MASSENGO, vient de publier aux éditions la Société des Ecrivains, un ouvrage de portée, à la fois, spirituelle et muntuïste. Un ouvrage original qui, par son titre « MUSÀNDA : L’ÊTRE INTERIEUR », invite le lecteur averti à découvrir la dimension spirituelle des savoirs et connaissances Koòngo.

A dire vrai, musànda est un arbre dont la ressemblance est identique à celle du figuier sauvage et qui, des siècles durant, a servi dans le Koòngo dia Ntootela ou l’ancien royaume du Koôngo d’arbre de délimitation dans les régions frontalières. C’est un arbre qui était planté dans des endroits publics comme le marché, pour exprimer son caractère de lieu de paix, de refuge et d’asile. Il était aussi le symbole des valeurs de haute conscience humaine, comme la justice, prérogative du roi koòngo, de sorte qu’à l’intérieur d’une cour de justice un musànda était toujours planté.

Ceci dit, en intitulant son œuvre Musànda : l’être intérieur, Alexis SAMBA-DIA-MASSENGO invite chacun d’entre nous à s’adapter au monde, mais aussi à savoir poser des actes responsables qui élèvent l’être ou le muùntu.

D’où d’ailleurs le sens du verbe sànda qui veut dire « mûrir », « croître » et « grandir ». Etymologiquement parlant, sànda signifie « se mouvoir », « aller au loin », « donner le meilleur de soi » et, dans le cas d’espèce, en priant sans cesse et donc en se jetant dans la rivière de « Lusa-mbilu », celle de mbila, de l’appel divin donc de la prière et d’élévation de l’être ou du muùntu.

D’après l’auteur lui-même Alexis SAMBA-DIA-MASSENGO « Dans la vie, il faut être comme un roseau. Quand le vent arrive, il ne résiste pas, il se courbe et, après la tempête, il se redresse. Par contre, le bois de fer résiste au vent à tel point les branches se cassent, et c’est la catastrophe. D’où l’attitude qu’il convient d’avoir : celle de faire preuve d’humilité en toutes circonstances. »

En somme, Musànda est, pour l’abbé Alexis SAMBA-DIA-MASSENGO alias MU-SÒNGI-BÀ, une invitation du lecteur désireux de connaître la splendeur spirituelle des savoirs et connaissances de nos anciens lesquels peuvent être parfaitement associés au christianisme. Cette certitude est d’autant plus renforcée chez l’auteur de Musànda que d’après lui, « Jésus-Christ n’est ni blanc, ni noir, ni jaune, ni rouge. Il est simplement la réalité de l’être ou du muùntu tel qu’il doit être pour le bonheur de l’humanité.

TAÀTA N’DWENGA

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