Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la région, Mohamed Ibn Chambas, a appelé les Etats membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à rester mobilisés sur les questions de paix et de sécurité, sans négliger le développement et les droits de l’homme.
« Nous devons inverser l’état de non-droit qui affecte une grande partie du Sahel, créant des zones entièrement ingouvernables où la présence de l’État peut difficilement être ressentie », a déclaré Mohamed Ibn Chambas au 51e sommet de la CEDEAO qui s’est tenu dimanche 4 juin à Monrovia, au Libéria.
Au cours de son intervention, le Représentant spécial a également noter que malgré la vigilance, le crime organisé, les prédicateurs de haine et les trafiquants de stupéfiants, de personnes et d’armes continuent de traverser les frontières.
Le diplomate ghanéen a par ailleurs rappelé que le vide sécuritaire à travers le Sahel a produit deux forces qui s’opposent, a relevé le site officiel des Nations Unies dans un communiqué: d’une part, les extrémistes violents et les réseaux criminels sont en concurrence pour combler le vide. D’autre part, cela a conduit les communautés locales à s’armer pour protéger leurs familles, leurs terres et leurs biens, y compris leur bétail.
Poursuivant dans le même sens, Chambas a ajouté que « Face à de telles lacunes, les gens se tournent vers les liens primordiaux de la langue et de la lignée pour rechercher la protection au sein des groupes, même s’ils ne sont pas d’accord avec leurs idéologies extrémistes qui menacent de déchirer les communautés ».
Enfin, le Représentant spécial a exhorté l’organisation à « continuer de faire tout notre possible pour éviter, à tout prix, que la quête de la sécurité ne se transforme en conflit et en davantage de violence criminelle ».