
La restauration de la paix, le redéploiement de l’Etat et la mise en œuvre des réformes économiques sont essentiels pour assurer une reprise économique durable en République centrafricaine, a affirmé le Fonds monétaire international (FMI).
Le FMI a toutefois assuré qu’en dépit de la détérioration l’environnement sécuritaire, les performances économiques de la RCA restent bonnes. « La croissance économique devrait s’établir à 4 % en 2017, soutenue par une bonne performance des secteurs forestier et minier et ce, en dépit d’une résurgence de la violence qui a affecté la production agricole », a-t-elle indiqué.
D’après une équipe du FMI, dirigée par Samir Jahjah, qui a séjourné à Bangui du 22 septembre au 03 octobre 2017, « l’inflation est projetée à 3,8 % à la fin de l’année et elle devrait baisser progressivement à moyen terme ».
Au terme de la mission, Samir Jahjah a estimé que « la restauration de la paix, le redéploiement de l’Etat et la mise en œuvre, avec détermination, des réformes constitueront l’ensemble des axes essentiels pour parvenir à une reprise économique soutenue et supérieure à la projection actuelle de 4 % sur le moyen terme ».
Il a par ailleurs estimé que la mise en œuvre du programme économique, la réconciliation et l’avancement des réformes de la sécurité se renforceront mutuellement pour créer un environnement propice à l’investissement, la croissance et l’emploi, peut-on lire dans un communiqué de l’institution.
Félicitant les autorités centrafricaines pour les progrès dans la mise en œuvre de leur programme économique, Samir Jahjah a noté que tous les critères de réalisation quantitatifs ont été atteints à l’exception de celui relatif à la mobilisation des recettes qui reste inférieure à l’objectif.
Il a toutefois encouragé les autorités à intensifier les efforts de mobilisation de recettes et salué la décision du gouvernement d’accélérer l’apurement de la dette commerciale et sociale afin de consolider la cohésion sociale et la paix.
Compte tenu du montant significatif des arriérés sociaux à apurer, Samir Jahjah a estimé qu’il était important que « les autorités définissent un calendrier d’apurement et des procédures appropriées pour garantir la transparence et assurer le paiement aux bénéficiaires ».