La nouvelle directrice de la communication, du marketing et des relations publiques au festival panafricain de la musique (FESPAM), Meryl Mezath, a récemment déclaré à Starducongo que pour l’édition 2017 de cette institution, tous les journalistes seront traités de la même manière.Comment avez-vous accueilli cette nomination qui fait de vous la patronne de la communication du FESPAM
Meryll Mezath :
J’ai été surprise et heureuse. Le FESPAM est un nouveau challenge que je considère avant tout comme un espace où je pourrai développer mon expérience dans l’organisation des évènements internationaux, mon idée de l’art et de la culture en créant une dynamique qui portera le festival vers le haut tant sur le plan national qu’international. Ce sera un travail d’équipe, je ne serai que la tête du train.
Peut-on avoir une idée de l’état des lieux de la communication au lendemain de votre prise de service ?
Meryll Mezath : Je ne saurai faire l’état des lieux de la direction d’un évènement comme le Fespam qui a derrière vingt ans d’histoire avec des hauts et des bas. Ce qui est normal car c’est une œuvre humaine. En plus, je suis arrivée à ce poste il y a seulement quelques semaines. Ce qui m’intéresse et que je veux défendre c’est de savoir que l’on démarre un nouveau cycle avec au sommet l’engagement politique du Congo au plus haut niveau avec la présence du Chef de l’Etat. Les lignes bougent dans le bon sens pour cet événement qui est le bras musical de l’Union africaine. Nous allons engager une communication nationale et internationale qui défendra les valeurs du Fespam, les valeurs de l’Afrique et le rêve des pères fondateurs. Ceci afin de montrer au monde à travers le Fespam que les musiques d’Afrique ont bien leur place dans le monde. Et ne vient pas au Fespam qui veut, on vient au FESPAM parce qu’on porte l’Afrique et ses valeurs.
Sur quoi va se baser la communication de manière spécifique ?
Meryll Mezath : La communication du Fespam 2017 sera à 360°. Je puis vous assurer que nous utiliserons tous les canaux de communication traditionnels et numériques. L’une de nos priorités est de renforcer la présence digitale de l’évènement à travers le lancement dans les prochaines semaines du site internet festival, d’une application Fespam qui sera un véritable relai d’information. Nous allons développer notre présence sur les réseaux sociaux, créer des programmes tv et radio taillés sur mesure. A cela va s’ajouter des opérations de marketing par le biais de notre sélection d’ambassadeurs influents (professionnels choisis pour être des référents dans chaque région) qui porteront le festival au-delà des mers et renforceront l’image de qualité du festival, d’abord localement, par une communication sociale de proximité, ensuite une communication globale continentale pour fédérer toute la jeunesse du monde.
Et quelle sera la place de la presse nationale souvent condamnée à ne se contenter que de la peau congrue ?
Meryll Mezath : La presse nationale a sa place. Elle doit être le premier interlocuteur avant les autres presses. Nous allons donc la traiter de la même manière, aux mêmes pieds d’égalité. Toutefois, ceux-ci doivent se montrer pertinents et devront faire des propositions intéressantes profitables au festival. Une sélection de la presse concernée sera fait afin d’identifier les journalistes qui voudront porter l’évènement vers le haut.
Le Fespam n’étant pas qu’un évènement purement congolais, nous mettrons en place une série d’ateliers, sorte de master class, à l’endroit des journalistes pour leur permettre de mieux maîtriser le nouveau virage que prend le FESPAM ainsi que tous les aspects de l’édition 2017, du thème à la programmation en passant par les nouveautés de l’édition.
Pour discuter, il faut aimer la discussion. Aimer vous discuter pour prétendre vouloir discuter avec la presse ?
Meryll Mezath : La critique est aisée mais l’art est difficile. Je suis ouverte à la discussion tant qu’elle est constructive et aide à grandir, à corriger ce qu’il y a à corriger et surtout à avancer. C’est ensemble que nous allons mener à bien cette opération. On ne peut prétendre gérer le FESPAM en s’enfermant ou en s’isolant. Le FESPAM est un bien commun au Congo et à l’Union africaine qui a montré son engagement pour cette manifestation. Et pour le Ministre de la Culture Monsieur Mottom Carel Mamoni qui est également le Président du comité de direction du FESPAM, c’est un défi à relever vis-à-vis du pays, de l’Afrique, du Chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso ainsi que de tous ceux qui font confiance au Congo. Nous allons davantage ouvrir le FESPAM à toutes les parties prenantes au développement des industries culturelles africaines pour que le succès de l’organisation soit collectif. Pour l’amour de la musique.
Pour terminer, peut-on avoir une idée de ce que vous êtes ?
Meryll Mezath : Je suis Meryl Mezath. Je suis journaliste, actuellement, Rédactrice en chef au quotidien Les Dépêches de Brazzaville, dans son édition du samedi. Je suis très passionnée de l’activité culturelle et organisatrice d’événements dans le domaine de la mode et de formation de jeunes designers.
Propos recueillis par Florent Sogni Zaou