
Le Fonds monétaire international (FMI) a annonce avoir approuvé récemment le décaissement de 130 millions de dollars au titre de la facilité de crédit rapide pour aider la Mauritanie à faire face à la pandémie de COVID-19.
« Ces fonds aideront la Mauritanie à faire face aux besoins urgents de financement de la balance des paiements qui découlent de la crise de COVID-19, estimés à quelque 370 millions de dollars», a indiqué le FMI soulignant qu’ils dégageront ainsi une marge pour accroître les dépenses au bénéfice des services de santé et des programmes de protection sociale.
Les fonds devraient en outre « aider à catalyser une aide supplémentaire de la part des bailleurs de fonds», a-t-il poursuivi.
« Les retombées économiques et sociales de la crise devraient être considérables en Mauritanie». Selon les projections actuelles, l’économie se contractera de 2 % cette année et le déficit budgétaire global pourrait atteindre 3,4 % du PIB.
Ainsi que l’a expliqué le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa, « les perspectives économiques à court terme se sont dégradées rapidement, le taux de croissance devrait devenir négatif cette année, entraînant de graves difficultés pour la population, et les perspectives sont très incertaines», a-t-il déclaré notant que ces développements ont fait naître des besoins de financement urgents de la balance des paiements et du budget.
« Ce programme vise à utiliser l’espace budgétaire pour accroître les dépenses prioritaires dans l’éducation, la santé, la protection sociale et les infrastructures, tout en augmentant les recettes intérieures et en poursuivant une politique d’emprunt prudente afin de préserver la viabilité de la dette », a-t-il assuré.
Bien que l’aide du FMI représente une part significative des financements nécessaires pour mettre en œuvre les mesures de lutte contre la crise, le FMI estime qu’un financement supplémentaire de la part de la communauté internationale, sous forme de prêts concessionnels et de dons, sera indispensable pour combler le déficit de financement restant. Plus généralement à aider la Mauritanie à répondre efficacement à la crise de COVID-19.
Martin Kam