Le Maroc a perdu de précieuses places dans le classement mondial de la performance logistique commerciale, indique un nouveau rapport de la Banque mondiale rendu public récemment.
D’après l’Indice de performance logistique (IPL), publié dans le cadre de l’édition 2018 de son rapport bisannuel «Connecting to Compete», le Royaume a cédé 23 places par rapport au précédent classement (2016).
Avec une note de 2,54 sur 5, il se classe désormais à la 109ème place sur 168 pays passés au crible et classée en fonction de leurs performances dans le domaine de la logistique commerciale.
Avec une note de 2,54 sur 5, il se classe désormais à la 109ème place sur 168 pays passés au crible et classée en fonction de leurs performances dans le domaine de la logistique commerciale.
Selon le rapport, publié tous les deux ans depuis 2007 et dont l’objectif est d’aider les pays à évaluer leurs avancées sur le plan de la logistique commerciale, le Maroc se place derrière le Kazakhstan (108e), Les Comores (107), le Ghana (106), la Tunisie (105), Les Iles Salomon (104) et le Belarus (103). Il est suivi par le Nigeria (110), la Zambie (111), le Bahamas (112), la Jamaïque (113) et le Népal (114).
Sur le plan des services douaniers, le rapport situe le Maroc à la 115ème place avec une moyenne de 2,33 points. La qualité des infrastructures des échanges le place au 93ème rang (2,43 points), alors que le coût des expéditions l’établit à la 103ème (2,58 points).
En ce qui concerne la compétence logistique, le Maroc se situe au 101ème rang (2,49 points) et au 112ème s’agissant de la capacité de suivi et de traçabilité des consignations (2,51 points). Quant à la rapidité d’envoi, le Maroc recueille 2,88 points (114ème).
Il est à noter que les économies avancées continuent d’occuper les premières places dans le domaine de la logistique commerciale, selon le classement réalisé sur la base de critères clés. A savoir: la compétence logistique, la qualité de l’infrastructure des échanges, le coût des expéditions internationales et le respect des délais de livraison.
En effet, ce classement est dominé pour la quatrième fois consécutive par l’Allemagne. La Suède, la Belgique, l’Australie, le Japon, les Pays-Bas, Singapour, le Danemark, le Royaume-Uni et la Finlande suivent au Top 10 de ce classement.
Dans son rapport, l’institution financière internationale indique que la plupart des pays mettent en œuvre des réformes ou investissent dans des infrastructures afin de faciliter le transport et les échanges et promouvoir des services modernes et efficaces.
Mais en dépit de ces efforts, le rapport Connecting to Compete fait état d’une situation contrastée. En effet, « les pays à revenu élevé affichent un score de performance logistique supérieur de 48 %, en moyenne, à celui des pays à faible revenu », a-t-il souligné.
Pour rappel, l’Indice de performance logistique jauge comment les chaînes d’approvisionnement connectent les entreprises à leurs marchés nationaux et internationaux.
Cette année, il « fait apparaître des préoccupations croissantes en ce qui concerne la fiabilité de ces chaînes, leur empreinte environnementale ou leurs besoins en main-d’œuvre qualifiée », a indiqué la Banque mondiale soulignant que le rapport s’appuie sur des mesures qualitatives et quantitatives pour comparer plus de 160 pays.
« À l’heure où les échanges internationaux sont de plus en plus interdépendants en raison des chaînes de valeur mondiales, une bonne logistique est plus importante que jamais. De petites perturbations survenant au niveau d’une chaîne d’approvisionnement peuvent en effet se propager rapidement à d’autres pays et régions, indique Christina Wiederer, économiste au pôle Macroéconomie, commerce et investissement du Groupe de la Banque mondiale, et coauteur du rapport.
« Grâce au rapport Connecting to Compete et à son indice de performance logistique, les pouvoirs publics peuvent mieux analyser la relation entre la logistique, le commerce et la croissance, et prendre des mesures adaptées », a-t-elle estimé.
Alain Bouithy