Maroc: L’artiste peintre Hamid Alaoui, un plasticien impressionniste dans l’âme

Fête de couleurs, de formes et de lumières, l’œuvre de l’artiste peintre Hamid Alaoui est le fruit de plusieurs décennies de travail et de recherches. Aujourd’hui, ce natif de Tétouan en 1968, qui vit et travaille entre le Maroc et l’Espagne, se penche sur une nouvelle série de toiles expressionnistes. Le tout dans un rendu visuel attrayant qui dit toute la maturité artistique de ce peintre chevronné.

Les travaux récents de l’artsite peintre Hamid Alaoui affichent tout le talent de ce plasticien, dont la maturation artistique est bel et bien établie depuis trois décennies. Et c’est nettement perceptible dans ses travaux qui possèdent le sens de l’universel atemporel. Ils  sont en somme d’une limpidité chromatique considérable. Et la fantaisie qui caractérise sa liberté d’expression demeure quasiment lyrique. Homme affable et avenant, bien né et bien éduqué, il se meut en société comme un poisson dans l’eau mais sa peinture dégage autre chose: l’indicible, l’ineffable.

C’est l’impression première que nous aimerions avancer en tentant d’interroger cette logique esthétique qui transpose une âme d’artiste raffinée et emplie de verdure pour une envolée dans les cieux de l’imaginaire.

« Dans l’oeuvre de Hamid Alaoui, il y a un contre point non seulement esthétique mais aussi ontologique entre des signes identifiables (flèche, graphe, clé, chaine…) et d’autres formes graphiques ; le contraste entre deux modes d’existence, d’une spiritualité aboutissant à un point fort appartenant à un « ordre caché de l’art », signifiant de ce monde intériorisé et de l’héritage tout particulier de la mémoire du créateur. Les équations mathématiques ne sont que des post-scriptum inénarrables pour préciser la rationalité de l’œuvre et restreindre son lyrisme», indique à ce propos le critique d’art Mohamed Kassif.

Pour ce dernier, nous sommes en présence d’une peinture créant des effets optiques importants, riches en vibrations, où l’œil est guidé sur des plans de valeurs et de couleurs. Une peinture mélodieuse où l’élément lyrique est omniprésent. 

De « Al Andalouse» à «Tawaam Errouh», traduire « L’âme sœur», en passant par « Trilogie de la passion »  ou «Toulatiyat Al Ichk», entre autres, l’aspect expressionniste demeure, à cause de la présence de cette force occulte qui tend à détacher le modèle de son portrait, pour faire entrer celui-ci dans la dimension de l’inconcevable.

Car à travers ses œuvres, l’artiste cherche à explorer des thématiques encore plus profondes que celui de la femme. Il s’agit de  la richesse de la diversité, la paix, la coexistence sociale, politique et religieuse entre tous les peuples de par les quatre coins de la planète.

Son œuvre capte une réelle intuition en se, nourrissant d’une créativité qu’elle maîtrise avec une aisance sans complaisance. Il choisit de peindre les réalités à sa façon, acte pictural qui ne se démentira plus. C’est  la clé de lecture, question de permettre aux visiteurs de décoder ces tableaux. Subtile et invisible, on le voit dans la peinture de Hamid Aloui où le frémissement de l’expressionnisme reçoit et anime l’intervention d’un jeu de formes, de traces, la couleur, tel le poète qui a recours aux mots pour écrire le poème.

La subtilité de cette peinture s’affirme avec éclat dans le véritable enchantement de ces très belles compositions, ces toiles de grands formats. «La peinture de  l’artiste  Hamid Alaoui, où domine la tendance semi  abstraite, indices et symboles, repères identitaires, relève  d’une imagination créative, qui cherche à  revaloriser nos raisons d’être.   Il  essaie  d’épurer ses formes dualistes  pour réconcilier les oppositions différentes  à l’image de « le Yin et le Yang», affirme le critique d’art, Docteur Abdallah Cheikh.

Il faut dire que l’œuvre de Hamid Alaoui a pour objet de permettre de saisir quelque chose d’au-delà de la vie et nous le faire sentir l’espace d’une seconde. En somme, ses travaux attestent qu’il est un artiste impressionniste. Un expressionnisme presque scientifique avec une technique contre nature. On peut même avancer qu’il est effectivement dévorée par les modèles qu’il a fait surgir des profondeurs puisque peint d’après nature.

L. M.

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