Les importations des céréales se sont chiffrées à 7,1 millions de tonnes au terme de l’année 2021, a annoncé récemment l’Agence nationale des ports (ANP) dont l’activité globale a enregistré une légère baisse de 1,6% par rapport à l’année précédente.
Dans une note de synthèse sur son activité portuaire au titre de l’année 2021, le régulateur portuaire a indiqué que les importations des céréales ont marqué une régression remarquable de 24,1% par rapport à la même période de l’année précédente.
L’analyse de la répartition de ce trafic par port fait ressortir « une forte concentration de cette activité au port de Casablanca avec 4,3 millions de tonnes, représentant 60% du trafic global des céréales », a fait savoir l’Agence de même source.
Selon l’organe d’autorité et de régulation du système portuaire marocain, la répartition par port fait également apparaitre « une baisse globale des importations en cette denrée dans l’ensemble des ports : Casablanca (-21,5%), Jorf Lasfar (-16,5%), Nador (-37,3%), Agadir (-31,1%) et Safi (-59,2%) ».
Ainsi que le montrent les chiffres publiés par l’ANP, les importations des céréales ont connu des baisses très importantes au niveau de tous ces ports, ce qui a impacté négativement l’activité des ports gérés par l’Agence portuaire en 2021.
A titre de rappel, dans le but de constituer des stocks de sécurité pour les céréales et les aliments de bétail, des importations massives de cet aliment avaient été commandées durant l’année 2020.
Il est à souligner que les flux des marchandises ayant transité par les ports gérés par l’ANP au titre de l’année 2021 ont atteint un volume global de 91 millions de tonnes, affichant ainsi une hausse de 3,5% par rapport à l’année 2019.
A toute fin utile, au niveau mondial, l’Indice FAO des prix des céréales s’est établi en moyenne à 140,5 points en décembre 2021, accusant ainsi une baisse de 0,6% (0,9 point) par rapport à novembre, a indiqué l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un rapport publié dans la première semaine du mois en cours.
« Les prix du blé à l’exportation ont baissé en décembre, car les disponibilités se sont accrues à la suite des récoltes effectuées dans l’hémisphère Sud et parce que la demande a ralenti », selon les explications de l’agence onusienne.
Dans un contexte d’accroissement des disponibilités après les récoltes effectuées dans l’hémisphère Sud, l’organisation internationale affirme que « la chute des cours du blé à l’exportation a plus que compensé le raffermissement des prix du maïs, lequel s’explique par une forte demande et des craintes quant au temps sec qui persiste au Brésil ».
Mais à en croire la FAO, « sur l’année entière, l’Indice FAO des prix des céréales a atteint son plus haut niveau annuel depuis 2012 et progresse de 27,2% par rapport à 2020: le maïs enregistre une hausse de 44,1% et le blé de 31,3%, mais le riz cède 4,0% ».
Si les prix du maïs se sont raffermis sous l’effet d’une forte demande et de craintes quant à la persistance du temps sec au Brésil, ceux du sorgho « ont augmenté en partie sous l’influence des marchés du maïs, mais ceux de l’orge ont légèrement fléchi », selon les précisions de l’institution.
Quant aux cours internationaux du riz (le seul dont les prix ont baissé en 2021), ils ont cédé en moyenne 4,0% par rapport à leurs niveaux de 2020.
Selon l’agence, ils se sont affaissés au cours de la même période en raison « d’une nouvelle baisse de la demande et d’un affaiblissement de la monnaie de plusieurs fournisseurs importants face au dollar des Etats-Unis ».
Alain Bouithy