Dans une étude dressant le «Profil de la croissance économique des régions» et dont les résultats ont été rendus publics récemment, la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) a planché sur la croissance du PIB réel au niveau régional, les profils de dynamisme particuliers, les secteurs porteurs de croissance et les moyens et politiques à même de réduire les gaps éventuels entre celles-ci.
L’étude, qui s’est attelée à estimer et à analyser, pour la première fois, la croissance du PIB régional en volume, selon la nouvelle configuration du découpage administratif en douze régions, a mis aussi en exergue les secteurs qui contribuent positivement ou négativement à cette croissance, selon la DEPF.
Ainsi, sur la période 2001- 2014, quatre régions ont représenté 59% du PIB national et évolué avec une cadence légèrement au-dessous de la moyenne nationale. Il s’agit de Fès-Meknès (+3,5%), Béni Mellal-Khénifra (+4,1%), Casablanca-Settat (+4,1%) et Rabat-Salé-Kénitra (+4,3%).
Selon la DEPF, qui relève du ministère de l’Economie et des Finances, «la répartition spatiale de l’intensité de la croissance s’étale de façon ascendante des régions centrales vers les régions périphériques dans un élan de rattrapage».
Autre enseignement, la croissance économique nationale a été tirée à hauteur de 62% par quatre régions en moyenne sur la même période. Il s’agit de Casablanca-Settat (24,7%), Rabat-Salé-Kénitra (14,6%), Marrakech-Safi (12,7%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9%).
Commentant ce dernier point, les experts de la DEPF ont indiqué qu’il est nécessaire d’améliorer la contribution de certaines régions à la croissance économique nationale, estimant dans ce cas que l’industrialisation serait un des leviers à promouvoir au niveau régional compte tenu des gaps enregistrés.
Et pour cause : mis à part Laâyoune -Saguia Al Hamra dont la valeur ajoutée industrielle représente 14% du PIB de la région en moyenne durant 2001-2014, Tanger-Tétouan-Al Hoceima (16%) et Casablanca-Settat (37%), l’étude a montré que les autres régions ont une structure productive faible sur le plan industriel. Soit, inférieur à la moyenne nationale (16%).
Ainsi, la DEPF a soutenu qu’«il y a lieu de promouvoir l’émergence du secteur industriel dans ces dernières moyennant des investissements de soutien conséquent, d’autant plus que certaines régions ont des niveaux d’industrialisation aussi faibles que ceux des pays les moins avancés (10%) et pour lesquels l’Agenda 2030 des Objectifs de développement durable (ODD) a fixé pour but de doubler la part de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB de ces pays».
A en croire la DEPF, cet objectif serait soutenable pour les régions marocaines compte tenu de l’essor connu par Laâyoune-Saguia Al Hamra suite aux investissements consentis pour la valorisation des phosphates. Il s’agit, notamment, de Drâa Tafilalet dont la valeur ajoutée industrielle représentait 1% du PIB de la région en moyenne durant 2001-2014, de Béni Mellal-Khénifra (2%) et de Guelmim-Oued Noun (5%).
Pour les experts de la DEPF, «cette différenciation en termes de croissance économique semble avoir une emprise déterminante, du moins durant la période d’étude 2001-2014, sur la réorganisation des bassins de vie et des bassins d’emplois».
L’étude a ainsi montré que les taux de croissance démographique régionaux ont connu une hétérogénéité spatiale analogue à celle de la croissance économique et qu’il en allait de même pour les taux de croissance de la population active occupée âgée de 15 ans et plus.
Il a aussi constaté que l’activité économique se développait davantage dans les régions à forte croissance démographique afin de répondre aux besoins spécifiques (construction, services, agroalimentaire, énergie, …) d’une population en hausse, soit autant d’opportunités d’emploi.
L’étude a également révélé que cette activité, en plus d’autres ressources propres à la région (cadre de vie, environnement de travail, climat, …), aurait contribué à l’attractivité des régions dynamiques en faveur d’un solde migratoire positif et que ce dynamisme aurait été « entretenu par un aménagement du territoire approprié, notamment, en infrastructures socioéconomiques (services de base (éducation, santé, transport, …) pour maintenir ce cycle vertueux au sein des bassins de vie ».
A noter aussi que la résilience de l’économie en 2008 s’est traduite d’une manière différenciée au niveau territorial sans pour autant causer une récession dans une région particulière.
Ainsi, il a été observé que «les PIB régionaux ont évolué dans un large intervalle (un écart de 8,9 points) allant de +1,7% pour Fès-Meknès à +10,6% pour Laâyoune-Saguia Al Hamra en 2008-2014, soit une divergence plus prononcée relativement à la période 2001-2007 (un écart de 5,9 points pour des croissances allant de +3,4% à Béni Mellal-Khénifra à +10,6% pour Laâyoune-Saguia Al Hamra)».
La DEPF a ainsi relevé que la divergence des régions en termes de croissance s’accentue avec les facteurs exogènes à l’économie nationale.
L’étude a permis aussi de savoir que la croissance économique régionale était fortement liée aux effets propres régionaux qu’à l’effet structurel sectoriel.
L’étude, qui s’est attelée à estimer et à analyser, pour la première fois, la croissance du PIB régional en volume, selon la nouvelle configuration du découpage administratif en douze régions, a mis aussi en exergue les secteurs qui contribuent positivement ou négativement à cette croissance, selon la DEPF.
Ainsi, sur la période 2001- 2014, quatre régions ont représenté 59% du PIB national et évolué avec une cadence légèrement au-dessous de la moyenne nationale. Il s’agit de Fès-Meknès (+3,5%), Béni Mellal-Khénifra (+4,1%), Casablanca-Settat (+4,1%) et Rabat-Salé-Kénitra (+4,3%).
Selon la DEPF, qui relève du ministère de l’Economie et des Finances, «la répartition spatiale de l’intensité de la croissance s’étale de façon ascendante des régions centrales vers les régions périphériques dans un élan de rattrapage».
Autre enseignement, la croissance économique nationale a été tirée à hauteur de 62% par quatre régions en moyenne sur la même période. Il s’agit de Casablanca-Settat (24,7%), Rabat-Salé-Kénitra (14,6%), Marrakech-Safi (12,7%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9%).
Commentant ce dernier point, les experts de la DEPF ont indiqué qu’il est nécessaire d’améliorer la contribution de certaines régions à la croissance économique nationale, estimant dans ce cas que l’industrialisation serait un des leviers à promouvoir au niveau régional compte tenu des gaps enregistrés.
Et pour cause : mis à part Laâyoune -Saguia Al Hamra dont la valeur ajoutée industrielle représente 14% du PIB de la région en moyenne durant 2001-2014, Tanger-Tétouan-Al Hoceima (16%) et Casablanca-Settat (37%), l’étude a montré que les autres régions ont une structure productive faible sur le plan industriel. Soit, inférieur à la moyenne nationale (16%).
Ainsi, la DEPF a soutenu qu’«il y a lieu de promouvoir l’émergence du secteur industriel dans ces dernières moyennant des investissements de soutien conséquent, d’autant plus que certaines régions ont des niveaux d’industrialisation aussi faibles que ceux des pays les moins avancés (10%) et pour lesquels l’Agenda 2030 des Objectifs de développement durable (ODD) a fixé pour but de doubler la part de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB de ces pays».
A en croire la DEPF, cet objectif serait soutenable pour les régions marocaines compte tenu de l’essor connu par Laâyoune-Saguia Al Hamra suite aux investissements consentis pour la valorisation des phosphates. Il s’agit, notamment, de Drâa Tafilalet dont la valeur ajoutée industrielle représentait 1% du PIB de la région en moyenne durant 2001-2014, de Béni Mellal-Khénifra (2%) et de Guelmim-Oued Noun (5%).
Pour les experts de la DEPF, «cette différenciation en termes de croissance économique semble avoir une emprise déterminante, du moins durant la période d’étude 2001-2014, sur la réorganisation des bassins de vie et des bassins d’emplois».
L’étude a ainsi montré que les taux de croissance démographique régionaux ont connu une hétérogénéité spatiale analogue à celle de la croissance économique et qu’il en allait de même pour les taux de croissance de la population active occupée âgée de 15 ans et plus.
Il a aussi constaté que l’activité économique se développait davantage dans les régions à forte croissance démographique afin de répondre aux besoins spécifiques (construction, services, agroalimentaire, énergie, …) d’une population en hausse, soit autant d’opportunités d’emploi.
L’étude a également révélé que cette activité, en plus d’autres ressources propres à la région (cadre de vie, environnement de travail, climat, …), aurait contribué à l’attractivité des régions dynamiques en faveur d’un solde migratoire positif et que ce dynamisme aurait été « entretenu par un aménagement du territoire approprié, notamment, en infrastructures socioéconomiques (services de base (éducation, santé, transport, …) pour maintenir ce cycle vertueux au sein des bassins de vie ».
A noter aussi que la résilience de l’économie en 2008 s’est traduite d’une manière différenciée au niveau territorial sans pour autant causer une récession dans une région particulière.
Ainsi, il a été observé que «les PIB régionaux ont évolué dans un large intervalle (un écart de 8,9 points) allant de +1,7% pour Fès-Meknès à +10,6% pour Laâyoune-Saguia Al Hamra en 2008-2014, soit une divergence plus prononcée relativement à la période 2001-2007 (un écart de 5,9 points pour des croissances allant de +3,4% à Béni Mellal-Khénifra à +10,6% pour Laâyoune-Saguia Al Hamra)».
La DEPF a ainsi relevé que la divergence des régions en termes de croissance s’accentue avec les facteurs exogènes à l’économie nationale.
L’étude a permis aussi de savoir que la croissance économique régionale était fortement liée aux effets propres régionaux qu’à l’effet structurel sectoriel.