Les marchés des matières premières continuent de fluctuer. Ainsi, l’indice des prix des produits énergétiques, calculé par la Banque mondiale, a marqué un repli de 3,7% en octobre après un rebond de 4,6% en septembre, affecté par une baisse des prix pétroliers (-4,7% après +5,2% en septembre).
De son côté, l’indice des prix des produits non énergétiques a poursuivi sa légère reprise en octobre (+0,9% après +0,5% en septembre).
L’augmentation des prix des produits alimentaires (+2,5%) contraste, toutefois, avec la diminution de ceux des métaux de base (-0,4%) et des fertilisants (-0,1%).
Les prix du pétrole (Brent) ont enregistré une baisse de 4,7% en octobre pour s’établir à 59 dollars le baril en moyenne, suite à une restauration rapide de la capacité de production saoudienne, dans un contexte marquée par une offre abondante par rapport à une demande faible.
Toutefois, les cours pétroliers sont inscrits en hausse début novembre pour s’établir à 61 dollars le 19 du mois, suite à l’annonce de nouvelles positives sur les négociations commerciales sino-américaines.
En moyenne, depuis début 2019, les prix du Brent se sont établis à 64 dollars, en baisse de 12% en glissement annuel.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a révisé à la baisse la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2019, pour la ramener à 1,0 million de barils par jour (mbj), son plus faible niveau depuis 2011. Pour 2020, l’AIE prévoit une reprise modérée de la demande mondiale de pétrole (+1,2 mbj).
Pour soutenir les prix pétroliers, l’OPEP et ses alliés (dits « OPEP+ ») devraient prolonger leur accord de réduction de la production, lors de leur rencontre à Vienne début décembre 2019.
En termes de perspectives, les prix pétroliers devraient rester globalement modérés, dans un contexte marqué par un marché bien approvisionné et une économie mondiale fragile.
Toutefois, le marché pétrolier reste confronté à des risques élevés, liés notamment aux tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Par ailleurs, les prix du gaz butane se sont inscrits en forte hausse pour atteindre à 476 dollars la tonne le 19 novembre, marquant une hausse de 37% depuis début 2019. En moyenne, depuis début janvier 2019, les prix du butane ont enregistré 416 dollars, en baisse de 23% en variation annuelle.
Les prix du phosphate brut sont restés stables à 77,5 dollars la tonne en octobre, marquant une baisse de 22% depuis début 2019. De leur côté, les cours des engrais phosphatés DAP se sont établis à 277 dollars la tonne en octobre, en repli de 3% en un mois et de 29% depuis le début de l’année. Sur les dix premiers mois de 2019, les cours moyens du DAP ont diminué de 19% en glissement annuel, alors que ceux du phosphate brut se sont accrus de 5%.
Les cours du blé tendre (SRW) ont atteint 213 dollars la tonne en moyenne en octobre, en hausse de 5,4% sur un mois. Ils sont soutenus par une demande à l’export assez dynamique et par un regain d’optimisme sur la conclusion d’un accord commercial sino-américain. Toutefois, la remontée reste freinée par des disponibilités immédiates confortables et par des perspectives de récoltes favorables. Selon la FAO, la production mondiale de blé devrait augmenter de 5% en 2019/2020 pour atteindre un record de 766 millions de tonnes.
Dans le même sillage, les prix du maïs se sont établis à 167 dollars la tonne en moyenne en octobre, en hausse de 6,3% sur un mois, malgré des perspectives de récolte importante, notamment aux États-Unis, le premier producteur et exportateur mondial de maïs.
Les cours internationaux du sucre brut (ISA) se sont établis à 277 dollars la tonne en octobre, en hausse de 5,8% sur un mois. Ce rebond des prix sucriers découle notamment des prévisions tablant sur un resserrement de l’offre mondiale de sucre pour la saison 2019/2020. Depuis début 2019, la moyenne des prix du sucre s’élève à 278 dollars la tonne, marquant une légère hausse en glissement annuel (+1,1%).
En somme, les prix du sucre continuent de fluctuer, en raison de l’instabilité des cours du pétrole brut, des variations du taux de change du réal brésilien et de l’évolution des conditions météorologiques en Inde.
Avec DEPF