Lutte contre le travail des enfants et le travail forcé: la communauté internationale appelée à redoubler d’efforts

Les délégués à la IVe Conférence mondiale sur l’élimination durable du travail des enfants, organisée à Buenos Aires en Argentine du 14 au 16 novembre courant, ont invité la communauté internationale à redoubler d’efforts pour lutter contre le travail des enfants et le travail forcé.

La rencontre s’est achevée avec l’adoption de la Déclaration de Buenos Aires appelant à agir pour accélérer les efforts visant à mettre fin au travail des enfants d’ici à 2025 et au travail forcé d’ici à 2030, et à créer davantage d’emplois décents pour les jeunes à travers le monde, a indiqué l’Organisation internationale du travail (OIT).

Dans un communiqué rendu public récemment, l’agence onusienne a indiqué que les délégués ayant pris part à cette réunion ont pris près d’une centaine d’engagements concernant des mesures concrètes en faveur de l’élimination du travail des enfants et du travail forcé, ainsi que de la création d’emplois de qualité pour les jeunes.

Selon l’OIT, la Déclaration de Buenos Aires rappelle qu’on dénombre environ 152 millions de garçons et de filles victimes du travail des enfants, dont 73 millions employés dans les pires formes de travail des enfants. En outre, 25 millions de personnes continuent d’être assujetties au travail forcé, dont 4 millions d’enfants, et au moins 71 millions de jeunes sont au chômage dans le monde.

Dans le document final, la Conférence exhorte les gouvernements, les partenaires sociaux, les organisations de la société civile et les acteurs concernés à adopter la série de principes et de mesures qu’elle énonce.

De même source, il est rappelé que «le travail des enfants, en particulier sous ses pires formes, et le travail forcé, sont de graves violations des droits de l’homme qui portent grandement atteinte à la dignité humaine. Ils sont tous deux la cause et la conséquence de la pauvreté, des inégalités, de la discrimination, de l’exclusion sociale et d’un accès insuffisant à l’éducation».

L’OIT a indiqué que les mesures, qui couvrent l’essentiel de la Déclaration, sont réparties en trois catégories: politique et gouvernance; connaissances, données et contrôle; partenariats et innovation.

« La ratification des engagements internationaux en vue de l’élimination du travail des enfants d’ici à 2025 et du travail forcé d’ici à 2030, tels que définis dans le Programme de développement durable pour 2030 , est un point de départ», selon l’organisation assurant que la Déclaration prend aussi acte du soutien apporté à l’Alliance 8.7 qui fut créée pour remplir les objectifs du Programme pour 2030 en lien avec le travail des enfants et le travail forcé.

Pour rappel, la Conférence était organisée par le gouvernement argentin, avec l’appui de l’OIT, et rassemblait des représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs, ainsi que de la société civile et des organisations régionales et internationales.

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Martin Kam

Journaliste au sein de notre rédaction depuis 2012.

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