Livre : La Rentrée Littéraire du Congo (RELICO 2017) prévue les 26, 27 et 28 octobre prochains

Le président de l’association Pen Centre Congo Brazzaville, Florent Sogni Zaou, a confirmé le 13 octobre 2017 à Pageafrik.info à Brazzaville, que la rentrée Littéraire du Congo (RELICO 2017) aura lieu les 26, 27 et 28 octobre 2017 au siège de la Bibliothèque nationale de Brazzaville sur le thème «Découvrir le livre et l’auteur congolais».

Pagesafrik.info : Est-il possible de parler maintenant de la Rentrée Littéraire du Congo et confirmez-vous sa tenue ?

F.S.Z : Je commence par la seconde partie de votre question. Je confirme que la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO 2017) aura bel et bien lieu aux dates précitées. Vous savez qu’une association sans activité est morte avant même de naître. Je ne vous apprends rien. La Rentrée Littéraire du Congo est l’activité phare de l’association Pen Centre Congo Brazzaville en attendant d’autres à venir. Cette rentrée aura lieu du 26 au 28 octobre au siège de la bibliothèque nationale. Il y est prévu un café littéraire, des tables rondes animées par des écrivains qui y présenteront leur livre. Ces présentations seront suivies de séances de vente et de dédicace. A la différence de ce qui se fait souvent, c’est l’écrivain qui fait la promotion de son livre à l’image de cette marchande ou de ce marchand qui invite à l’achat de son produit même quand il le sait impropre à la consommation.

Pagesafrik.info : Sur quoi se basent les tables rondes ?

F.S.Z : Je disais qu’il y aura un café littéraire sur le thème «Littérature congolaise : Itinéraire, grands repères et perspectives». Cinq tables rondes correspondant aux cinq genres littéraires phares. La première portera sur le théâtre avec pour thème : «Du ludique au didactique». La seconde portera sur la poésie et le thème est «Des vers pour sévir, des vers pour servir, des vers pour séduire». Elle sera suivie par une troisième sur l’essai et les organisations et est intitulée «Autopsie d’une société en déliquescence» pendant que les deux dernières sont dédiées à la nouvelle et au roman sur les thèmes «Variétés d’histoires, histoires communes des hommes et «du réchauffé thématique au renouveau dans la narration»

La rentrée littéraire, c’est pour renforcer l’unité et éviter de laisser cette espèce de désordre qui faisait que des écrivains se réveillaient un matin et déployaient des banderoles annonçant une rentrée littéraire dans la ville. Et que voyait-on ? Un seul écrivain derrière une table, présentant un livre.

Pagesafrik.info : Qu’est-ce qui change selon votre vision ?

F.S.Z : Pouvez-vous imaginer chaque établissement scolaire organisant sa rentrée des classes dans un pays ? Un véritable désastre. Une rentrée est une activité de masses et c’est à cela que se livre l’association Pen Centre Congo Brazzaville. Il s’agit de faire de sorte que les écrivains se retrouvent et se rassemblent en un seul endroit et célèbrent ensemble le livre. A leurs côtés tous ceux qui interviennent dans la chaine du livre comme les éditeurs, les libraires, les imprimeurs et les organisations ou associations intervenant dans la promotion du livre. La presse et les enseignants y sont également les bienvenus. Ils ont leur place dans l’association.

Pagesafrik.info : Pouvez-vous nous donner quelques informations sur l’association Pen Centre Congo Brazzaville ?

Florent Sogni Zaou : Le Pen Centre Congo Brazzaville est une association reconnue par l’Etat congolais à travers son récépissé de déclaration d’association, N°170/17/MIDDL/DBZV/SG/DDSP/SR du 28 juin 2017 par le ministère de l’intérieur. Elle a pour objectif la promotion de la littérature et de la presse ; le renforcement de la liberté d’expression ; la coopération culturelle et au développement du respect mutuel ; le renforcement des capacités des membres du PEN Centre Congo Brazzaville (P.C.B.C) ; le rassemblement des poètes, essayistes, dramaturges et romanciers congolais ; la promotion du genre ; la contribution, à la sauvegarde, à la promotion et à la diffusion des cultures des populations du Congo, dans le respect de la diversité de leurs cultures ; la mise en place des cadres de réflexion, de rencontres entre écrivains ; entre hommes de presse et entre enseignants-chercheurs ; l’aide à la construction de la paix dans l’esprit des hommes et des femmes à travers la littérature.

Le Pen Centre Congo Brazzaville est le prolongement du Pen International dont le siège est à Londres en Grande Bretagne. En Afrique francophone, le siège est à Dakar au Sénégal et le point focal en Afrique centrale est basé à Ndjamena au Tchad.

Pagesafrik.info : Pourquoi un mot anglais alors qu’il y a des milliers de mots français ?

F.S.Z : Pen est en effet un mot anglais. Il signifie en français stylo et parler du stylo équivaut à parler de l’acte d’écrire. Les membres du Pen sont, les écrivains, les journalistes et les enseignants chercheurs. Toutes ces personnes dont le travail consiste à écrire à longueur de journée. Les écrivains écrivent les livres ; les journalistes écrivent des articles de presse en général et particulièrement sur le livre et les enseignants à tous les niveaux écrivent et décortiquent le livre pour en transmettre le contenu aux élèves et étudiants.

Pagesafrik.info : Que vient faire votre association alors qu’il y a déjà les Vendredi des arts et des lettres et le forum des gens des lettres ?

F.S.Z : Le Pen Centre Congo Brazzaville n’est pas une association de trop. Elle ne fait qu’apporter sa modeste contribution à la promotion du livre et mieux il y a des voix pour en parler et mieux ça vaut. Le livre a besoin d’être magnifié, d’être promu, d’être conduit vers le public pour mieux valoriser son producteur qui n’est autre que l’écrivain.

Pagesafrik.info : Est-il prévu d’autres éditions ?

F.S.Z : Bien sûr. C’est la première édition. C’est pour cela que nous la dénommons RELICO 2017. Il y aura des RELICO 2018, 2019 et 2020 et même d’autres par les générations à venir. Le Pen Centre Congo Brazzaville a pensé à la relève avec des jeunes membres très actifs. C’est l’occasion de remercier tous les écrivains et animateurs d’organisations qui ont cru en nous. C’est également l’occasion d’inviter ceux qui hésitent encore à venir à la fête.

Propos recueillis par Alain Bouithy

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