La 19e édition du printemps des poètes et le premier Festival international du livre et des arts francophones ont eu lieu à Brazzaville et à Pointe-Noire.
Du côté de Pointe-Noire, la 19e édition du printemps des poètes s’est tenu sur le thème « Actualité et diffusion de la poésie en Afrique(s) » pendant que Brazzaville célébrait son festival sur le thème, «Écriture(s), histoire(s) et réel(s) ; quelles frontières ?».
A Pointe-Noire, il y eu du théâtre et des tables rondes. L’une d’elles a été animée, le 25 mars à l’IFC sur le thème, «Actualité et Diffusion de la poésie africaine». La scène a reçu les poètes Gabriel Mwéné Okoundji, Florent Sogni Zaou et Alima Madina de la République du Congo et N’Deye Salimati Somparé venue de la Guinée Conakry.
Les quatre poètes ont subjugué le public constitué de plusieurs écrivains dont l’ancienne ministre de la culture et des arts du Congo Brazzaville, Mambou Aimé Gnali et Tchivele Tchivela, ancien ministre de l’environnement. Les deux personnalités sont des écrivains de renom.

L’écrivaine guinéenne plus connue sous le nom de N’deye a publié un recueil de poèmes intitulé «Les Constellations», publié à Conakry. C’est l’œuvre qui lui a ouvert les portes du public. Mais c’est par la musique qu’elle marque le plus le paysage local avec son album « Les Maîtres de la parole ».
Le poète Gabriel Mwènè Okoundji de la République du Congo, est une figure déjà très connue du grand public. Il a remporté en 2010, le grand prix littéraire de l’Afrique noire. Il est auteur de plusieurs ouvrages dont le tout dernier, une anthologie poétique publiée aux éditions Fédérop, «Comme une soif d’être homme, encore»
Alima Madina de la République du Congo est l’auteure du recueil de poèmes «Splendeur cachée» et du recueil de nouvelles «La voix d’une femme qui espère». Elle a pris part à l’anthologie de poésie «Pour Édith» publiée en juin 2009 par l’Harmattan Congo, puis à l’anthologie de poésie contemporaine «Du Congo au Danube».
L’écrivain Florent Sogni Zaou touche à tous les genres littéraires. Il est dramaturge avec la pièce de théâtre «L’homme d’affaires» ; trois romans «Les goyaves amères, la saison des chenilles et la noisette de la cité insipide» ; un essai littéraire «La liberté de la presse au Congo-Brazzaville» ; un recueil de poèmes « Vumuk ! Ma part de souffle» et des nouvelles dans des journaux de Brazzaville.
Cette 19ème édition s’est clôturée par un spectacle poétique basé sur la lecture de poèmes écrits et mis en voix par des lycéens de Mpaka, Victor Augagneur, de Pointe-Noire II et Charlemagne) sous la direction scénique de Jehf Biyeri et Selma Mayala. Ce travail a été coordonné artistiquement par Gabriel Mwènè Okoundji.
Le premier Festival international du livre et des arts francophones
Du côté de la ville capitale, le premier Festival international du livre et des arts francophones a également écrit ses lettres de noblesse avec des écrivains venus d’Europe et d’Amérique. Les écrivains locaux n’ont que leurs mains pour applaudir, n’étant peut-être pas de niveau acceptable pour animer une table ronde. Certains écrivains ont avoué n’y avoir pas mis les pieds parce qu’ils se sont sentis blessés par ce manque de considération du travail qu’ils abattent sur le plan national.
L’ouverture était placée sous la direction de l’ambassadeur de France au Congo, Betrand Cochery et la leçon inaugurale a été présentée par l’écrivain Gabriel Mwéné Okoundji. Elle a porté sur le thème «Cosmogonie(s), imaginaire(s) : y-a-t-il encore une culture congolaise ? » avec à la clef les problématiques du rapport de l’identité de l’écrivain face à son pays d’origine, de la langue française comme véhicule littéraire en relation avec les langues parlées dans son enfance et de la nécessaire ré-appropriation du patrimoine culturel par l’écrivain pour comprendre ce qu’il est, d’où il vient et où il va.