L’écrivain Florent Sogni Zaou a livré récemment son jugement sur la littérature congolaise au journal Les Dépêches de Brazzaville. L’occasion pour le responsable de Starducongo au Congo de faire un tour d’horizon sur ses publications, une semaine après le bel hommage consacré au doyen Clément Ossinondé (responsable du site, zone Europe). Lire l’article ci-dessous.
« Il ne faut pas être un ministre de la Culture et des arts simplement pour rester dans son bureau climatisé et ne pas savoir les noms des écrivains de son pays. Mais il faut que nous fassions un effort de renforcer notre politique culturelle, parce que partout, on se plaint », martèle Florent Sogni ZAOU.
En effet, c’est en 2000 que Florent Sogni Zaou a commencé à publier ses ouvrages. Parmi ceux-ci, il y a : « What a free a press means to me » paru aux éditions WPFC qu’il a publié en coédition, en anglais avec plusieurs amis écrivains de Haïti, d’Equateur, lors du sommet du millénaire. Chacun d’eux avait écrit un certain nombre de pages pour dire son sentiment pour la liberté de la presse. Mais en réalité son premier ouvrage c’est « L’homme d’affaire » publié aux éditions Nguvu Academy Sonika en 2004 ; puis « Les goyaves amères » paru en 2011 aux éditions Bajag-Meri ; « La saison de chenilles » en 2013 à L’Harmattan ; « La liberté de la presse au Congo-Brazzaville » à L’Harmattan ; et « Vumuk ! ma part de souffle », paru récemment aux éditions Bajag-Meri Paris.
Le journaliste-écrivain a par ailleurs publié dans le journal Tam-Tam plusieurs articles dont :l’arrestation du greffier en chef , le locataire et les Rails de l’espoir.
Parlant de l’un de ses ouvrages, à savoir, « la liberté de la presse au Congo-Brazzaville », l’auteur indique que celui-ci est constitué de 50 interviews des professionnels de l’information et de la communication, dans lesquelles, chacun fait la lecture de la liberté de la presse au Congo à sa manière. Florent Sogni Zaou pense que « la liberté de la presse est là, il suffit de savoir prendre l’angle, de savoir la manipuler. Elle est comme un œuf, pour lequel si vous serez trop, il se casse. Donc cela dépend de la manière dont l’information est traitée ».
Vumuk ! ma part de souffle, un recueil défendant les langues locales
Dans « Vumuk ! ma part de souffle » qui signifie en vili (langue vernaculaire du Congo), respirer, mais aussi, exprime-toi ou dis ta part de vérité, lorsqu’il prend le sens des grands débats, Florent Sogni Zaou a voulu défendre les langues locales. Parce que, dit-il, à l’allure où tout le monde ne parle à son bébé qu’en français depuis le berceau, les langues maternelles sont en train de disparaître. A travers ce livre, l’auteur a voulu apporter sa petite pierre au travail que fait l’Unesco dans la célébration des langues maternelles.
Florent Sogni Zaou, qui s’apprête à publier courant premier semestre 2016, un roman intitulé « Les noisèdes insipides », n’arrive pas à déterminer dans quel genre il excelle. Car, il a commencé par un essai littéraire, ensuite par une pièce de théâtre, puis le roman, avant de se retrouver dans la poésie.
Bruno Okokana