Littérature congolaise: Florent Sogni Zaou livre son jugement au journal Les Dépêches de Brazzaville

L’écrivain Florent Sogni Zaou a livré récemment son jugement sur la littérature congolaise au journal Les Dépêches de Brazzaville. L’occasion pour le responsable de Starducongo au Congo de faire un tour d’horizon sur ses publications, une semaine après le bel hommage consacré au doyen Clément Ossinondé (responsable du site, zone Europe). Lire l’article ci-dessous.

Livre : Florent Sogni Zaou porte son jugement sur la littérature congolaise
Journaliste à l’Agence congolaise d’information (ACI), Florent Sogni Zaou, qui a développé son amour pour la lecture depuis son jeune-âge, a fini par devenir lui-même écrivain. Ce journaliste-écrivain que nous avons rencontré porte son jugement sur la littérature congolaise, avant de faire un tour d’horizon sur ses publications.La République du Congo avec sa superficie de 342.000 km² et ses 4 millions d’habitants regorge d’une pluralité d’écrivains, a déclaré Florent Sogni Zaou. « Dans ce pays, tout le monde à tendance à vouloir écrire. Les enseignants écrivent, les journalistes écrivent, les hommes en uniforme écrivent, les officiers généraux écrivent, même les élèves. Cela signifie que le peuple congolais, est un peuple productif, prolixe qui refuse de dormir avec le savoir, mais le met à la disposition de tout le monde. Aujourd’hui le Congo a un stand permanent au Salon du livre de Paris. Il y a une production littéraire immense là-bas», souligne -t-il, ajoutant que tout ce qu’il y a à faire, c’est que l’Etat à travers le ministère de la Culture et des arts comprenne qu’il faut accompagner cette production.

« Il ne faut pas être un ministre de la Culture et des arts simplement pour rester dans son bureau climatisé et ne pas savoir les noms des écrivains de son pays. Mais il faut que nous fassions un effort de renforcer notre politique culturelle, parce que partout, on se plaint », martèle Florent Sogni ZAOU.

En effet, c’est en 2000 que Florent Sogni Zaou a commencé à publier ses ouvrages. Parmi ceux-ci, il y a : « What a free a press means to me » paru aux éditions WPFC qu’il a publié en coédition, en anglais avec plusieurs amis écrivains de Haïti, d’Equateur, lors du sommet du millénaire. Chacun d’eux avait écrit un certain nombre de pages pour dire son sentiment pour la liberté de la presse. Mais en réalité son premier ouvrage c’est « L’homme d’affaire » publié aux éditions Nguvu Academy Sonika en 2004 ; puis « Les goyaves amères » paru en 2011 aux éditions Bajag-Meri ; « La saison de chenilles » en 2013 à L’Harmattan ; « La liberté de la presse au Congo-Brazzaville » à L’Harmattan ; et « Vumuk ! ma part de souffle », paru récemment aux éditions Bajag-Meri Paris.

Le journaliste-écrivain a par ailleurs publié dans le journal Tam-Tam plusieurs articles dont :l’arrestation du greffier en chef , le locataire et les Rails de l’espoir.

Parlant de l’un de ses ouvrages, à savoir, « la liberté de la presse au Congo-Brazzaville », l’auteur indique que celui-ci est constitué de 50 interviews des professionnels de l’information et de la communication, dans lesquelles, chacun fait la lecture de la liberté de la presse au Congo à sa manière. Florent Sogni Zaou pense que « la liberté de la presse est là, il suffit de savoir prendre l’angle, de savoir la manipuler. Elle est comme un œuf, pour lequel si vous serez trop, il se casse. Donc cela dépend de la manière dont l’information est traitée ».

Vumuk ! ma part de souffle, un recueil défendant les langues locales

Dans « Vumuk ! ma part de souffle » qui signifie en vili (langue vernaculaire du Congo), respirer, mais aussi, exprime-toi ou dis ta part de vérité, lorsqu’il prend le sens des grands débats, Florent Sogni Zaou a voulu défendre les langues locales. Parce que, dit-il, à l’allure où tout le monde ne parle à son bébé qu’en français depuis le berceau, les langues maternelles sont en train de disparaître. A travers ce livre, l’auteur a voulu apporter sa petite pierre au travail que fait l’Unesco dans la célébration des langues maternelles.

Florent Sogni Zaou, qui s’apprête à publier courant premier semestre 2016, un roman intitulé « Les noisèdes insipides », n’arrive pas à déterminer dans quel genre il excelle. Car, il a commencé par un essai littéraire, ensuite par une pièce de théâtre, puis le roman, avant de se retrouver dans la poésie.

Bruno Okokana

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