Littérature : Abraham Ibela Ndonghasseinguet dédicace son «Tout sauf ça… »

L’écrivain secrétaire général de la mairie de Brazzaville, M. Abraham Ibela Ndonghasseinguet a présente et dédicacé, le 26 juin 2015 à Brazzaville, son livre intitulé Tout sauf ça paru aux éditions L’Harmattan.

Ce livre qui est une pièce de théâtre compte 135 pages et porte dans sa préface la signature d’un autre écrivain, en l’occurrence, Émile Gankama. Il est présenté sous quatre actes à travers lesquels il met en exergue des problèmes liés à la sorcellerie, de conflits de génération dans les villages tant congolais qu’africains. Elle met en scène plus de vingt acteurs sans oublier le public, les juges et les camps paternel et maternel.
Pour l’auteur, le succès d’un enfant renvoie à des pratiques de sorcellerie. C’est lorsqu’il y a un enfant qui réussit que toutes les suspicions et des innocents sont tués.
L’œuvre rapporte l’histoire d’u jeune prénommé Antoine qui mène une vie de soleil et ne se reconnait pas dans la vie terrestre qui est sa réalité. C’est dont cet Antoine qui est le personnage principal. A force de lecture, Antoine s’est conçu un monde qui le déracine de son monde naturel. Il foule aux pieds les valeurs et les traditions de son village, Otsendé. Il entretient une liaison amoureuse avec sa demi-sœur Annie, qui aboutit à une grossesse. Il subit pour cela la fougue des esprits et des ancêtres et tombe gravement malade. Il es sauvé in-extrémis par une grand sorcier mais en contrepartie, la grossesse d’Annie disparait.
L’Afrique se construit en effet sur ce genre de considération où la mort n’est jamais naturelle. C’est une histoire plus ou moins proche de la réalité qui se passe dans le village Otsendé. Et toute la génération de cette époque avait intériorisé cette considération. C’est ce qui explique les tueries abusives des vieux dans les villages et la perte de la sagesse africaine par ces considérations de sorcellerie. Ce sont donc des choses qui sont un peu généralisées dans différents pays africains et précisément au Congo, dans le village Otsendé pour le cas d’espèce.

Abraham Ibela Ndonghasseinguet s’est en fait inspiré des réalités de son village pour mettre dénoncer ces comportements déviants. Il estime que cette pièce de théâtre va avoir de l’effet sur la jeunesse qui se laisse aller à la perdition. Il condamne la manière dont ces jeunes gens tuent, brûlent ou décapitent les vieilles personnes sans tenir compte qu’ils brûlent des bibliothèques entières parce qu’en Afrique, un vieillard qui meurt est comparée à une bibliothèque qui a brûlé, selon Amadou Hampaté Bâ.
Il sied de noter que l’auteur n’oublie pas de tourner son regard vers la femme qui est toujours reléguée au second plan et accusée de mauvais modèle dans l’éducation des enfants.
Abraham Ibela Ndonghasseinguet est né à la veille de l’indépendance du Congo à Edou dans la Cuvette. Otsendé est son village. I a occupé les fonctions Sous-préfet d’Oyo et est actuellement secrétaire général de la mairie de Brazzaville après le secrétariat général du conseil départemental de la Cuvette.

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