L’indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une baisse pour le deuxième mois consécutif, selon les chiffres publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP). Après une baisse de 0,1% observée en janvier 2020, il a connu, au cours du mois de février 2020, une baisse de 0,2% par rapport au mois précédent.
« Cette variation est le résultat de la baisse de 0,3% de l’indice des produits alimentaires et de 0,2% de l’indice des produits non alimentaires », a expliqué l’institution publique dans une note d’information relative à l’indice des prix à la consommation du mois dernier.
Rappelons que la variation de l’IPC observée en début d’année, avait été attribuée à la baisse de 0,4% de l’indice des produits alimentaires et à la hausse de 0,2% de l’indice des produits non alimentaires.
A en croire les analystes du Haut-commissariat, les baisses des produits alimentaires observées entre janvier et février 2020 ont concerné principalement les « poissons et fruits de mer » (1,8%), les «Légumes» (1,5%), le « Lait, fromage et œufs » (0,5%) et les « viandes » (0,4%).
Dans sa note, le HCP a, en revanche, noté une augmentation des prix des « Fruits » et des « Huiles et graisses» respectivement de 1% et 0,3% et fait état, en ce qui concerne les produits non alimentaires, de la baisse principalement des prix des « Carburants » (5,2%).
A titre de comparaison, les baisses des produits alimentaires observées entre décembre 2019 et janvier 2020 avaient concerné principalement les «Légumes» (2,9%), les «Poissons et fruits de mer» (1,5%), le « Lait, fromage et œufs » (0,6%) et les « Viandes » (0,3%).
En revanche, les prix avaient augmenté de 0,9% pour les «Fruits» et de 0,4% pour les «Eaux minérales, boissons rafraîchissantes», alors que pour les produits non alimentaires, la hausse avait concerné principalement les prix des « Carburants » (2,0%) et les« Assurances » (4,2%).
Concernant les baisses les plus importantes de l’IPC, il ressort des chiffres du Haut-commissariat qu’ils ont été enregistrées à Safi (1%), à Meknès (0,8%), à Settat ( 0,5%), à Fès (0,4%), à Oujda (0,3%) et à Agadir, Casablanca et Tanger (0,2%).
Dans cette même période, il a été en revanche constaté des hausses à Laâyoune (0,2%) et à Rabat et Dakhla (0,1%), a relevé le HCP dans son communiqué.
Rappelons également que les baisses les plus importantes de l’IPC de janvier avaient été enregistrées à Al-Hoceima (0,8%), à Kénitra, Marrakech, Settat et Béni-Mellal (0,3%) et à Oujda, Tétouan, Tanger et Laâyoune (0,2%) et qu’en revanche, des hausses avaient été enregistrées à Casablanca, à Meknès et à Safi (0,1%).
Comparé au même mois de l’année précédente, il apparaît que « l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 1,1% au cours du mois de février 2020, conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 1,2% et celui des produits non alimentaires de 1,1% », a souligné le HCP.
Il ressort également de cette comparaison que les variations enregistrées pour les produits non alimentaires vont d’une baisse de 0,2% pour la «Communication» à une hausse de 2,7% pour l’«Enseignement», a ajouté le Haut-commissariat.
Pour les analystes de l’institution publique, il apparaît évident que dans ces conditions, « l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois de février 2020 une baisse de 0,1% par rapport au mois de janvier 2020 et une hausse de 0,6% par rapport au mois de février 2019 », a relevé le communiqué.
On se souvient qu’au cours du mois de janvier de l’année en cours, le HCP avait indiqué que cet indicateur d’inflation sous-jacente aurait connu en début d’année une stagnation par rapport au mois de décembre 2019 et une hausse de 0,5% par rapport au mois de janvier 2019.
Rappelons aussi que l’IPC annuel moyen avait connu, au terme de l’année dernière, un accroissement de 0,2% par rapport à l’année 2018 après la hausse de l’indice des produits non alimentaires (0,9%) et de la baisse de celui des produits alimentaires (0,5%).
Alain Bouithy