« Que ce soit le spectacle vivant, les arts plastiques ou la photographie, des subventions seront accordées selon le processus que nous définirons aux structures en règle avec les nouvelles dispositions juridiques concernant le secteur culturel », a promis le ministre de la Culture et des Arts, Léonidas Carel Mottom Mamoni, dans un entretien aux Dépêches de Brazzaville.
S’agissant du cinéma, le ministre a indiqué que « nous réfléchissons à la création d’un Centre national de cinéma. Un organe qui sera chargé de la gestion de tout ce qui concerne le cinéma et les images animés, c’est-à-dire subvention, politique culturelle, etc ».
Le ministre a assuré que les photographes ne seront pas oubliés. Explications : « au-delà des subventions qui pourront leur être accordées pour l’organisation des expositions ou la participation à des salons internationaux par exemple, nous réfléchissons aussi sur un mécanisme qui leur permettra d’avoir une épargne sociale pour leur retraite par la taxation par exemple des tirages photos », a-t-il dit.
Dans son entretien, Léonidas Carel Mottom Mamoni a également promis que « des aides secteur par secteur seront accordées à tous les acteurs culturels du pays et, j’insiste beaucoup, qui seront en règle avec la nouvelle législation en vigueur ». Et de rappeler que par cette politique, « nous mettons en œuvre le programme de son Excellence Monsieur le président de la République Denis Sassou N’Guesso, à savoir la création d’emploi pour les jeunes. Car, grâce aux subventions accordées, les entreprises culturelles pourront engager des jeunes artistes ».
Sur la manière dont son département compte redorer le blason terni du Fespam et faire de ce rendez-vous un événement incontournable et compétitif sur le plan international, le ministre a d’emblée souligné les innovations qu’il comptait apporter : « nous allons remettre l’aspect panafricain de l’événement en ouvrant des postes importants aux pays membres de l’UA. Par exemple, le directeur artistique pourra être un non Congolais. Ce qui pourra apporter une autre manière de faire dans les choix des artistes. Autre innovation, les artistes congolais auront une place de choix. Les jeunes groupes seront mis en exergue afin de leur donner une visibilité ».
Le ministre promet que « le Fespam sera vécu réellement comme un événement national et international » et que « certains groupes des départements feront leur entrée dans la programmation ».
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, « des podiums seront placés dans tous les arrondissements de Brazzaville afin de démocratiser la culture et donner accès aux quartiers périphériques souvent loin des zones où se déroulent les activités ».
Autre point abordé lors de cet entretien, celui du financement du Fespam. A ce propos, il fait remarqué que « pendant longtemps, le Congo s’était retrouvé quasiment seul à financer et à gérer l’événement. Désormais l’UA va participer tant financièrement que techniquement. Nous ferons venir la presse internationale afin de diffuser l’événement médiatiquement au plan international ».
Répondant aux Congolais qui « se plaignaient que le Fespam n’avait aucun impact sur les populations », Léonidas Carel Mottom Mamoni assure que « nous allons désormais veiller à cela. Par exemple, les formations aux métiers de la musique seront organisées. Au plan économique, la culture est un secteur qui crée de nombreux emplois directs et indirects. Ainsi, par l’emploi de plusieurs personnes par le festival dans son organisation, des jeunes pourront disposer des revenus leur permettant de consommer et relancer ainsi l’activité économique des commerçants ».