L’ensemble Mezzotono surprend de nouveau le public casablancais

Le quintette vocal italien offre un magnifique concert a cappella devant un public nombreux

Le pari est réussi pour la formation italienne Mezzotono. Pour sa seconde prestation à Casablanca, en l’espace de six ans, le quintette vocal a offert un spectacle digne de sa réputation devant un public encore plus nombreux que lors de sa précédente prestation.
Mezzotono s’est produit récemment a cappella à la salle du Théâtre du Consulat général d’Italie à Casablanca dans une ambiance dont seuls ses membres connaissent le secret, devant un public tout aussi enthousiaste que réceptif.
Il faut dire que le groupe, qui s’y était déjà produit en décembre 2010, donnait ce soir-là un concert sous le signe « Made in Italy », entièrement réalisé a cappella avec une maitrise et une dextérité déconcertante.
Fabio Lepore (ténor et leader du groupe), Daniela Desideri (soprano), Luciana Zanfino (mezzo-soprano), Andrea Maurelli (basse vocale) et Maurizio Semeraro (baryton) ont agréablement agrémenté la soirée reproduisant avec ingéniosité le son des différents instruments musicaux.
Comme l’a souligné dans son mot introductif la présidente de la Dante A Alighieri, Marina Sganga Menjour, le quintette est considéré comme un des meilleurs ensembles vocaux italiens. Un groupe qui s’est fixé comme but de répandre la «tradition et la culture italiennes à travers une clé différente et musicalement très particulière », a-t-elle rappelé.
Il est à souligner qu’au cours de cette soirée, articulée autour de titres représentant des périodes très différentes de la culture musicale italienne, le public a apprécié à sa juste valeur tout le bien que l’on pense de cet ensemble qui a interprété une douzaine de chants dans une variété de rythmes et de styles particulièrement intéressants.
Durant près de deux heures, Mezzotono a animé les lieux, offrant un spectacle de pop, jazz, bossa nova, mambo allant de celles en Pouilles jusqu’aux plus célèbres chansons du répertoire classique italien.
Face à la prouesse de ses membres, le groupe expliquait dans un entretien accordé à notre rédaction en 2010 que « le grand travail consistait à étudier, maîtriser et harmoniser les sonorités qu’on veut reproduire sur scène en tenant compte des capacités des uns et des autres ».
Dans cet entretien, l’ensemble concédait que cela n’est pas un exercice facile, mais qu’à force de travailler et avec l’expérience, ils étaient parvenus à maitriser les sons de la plupart des instruments. Ce dont s’est effectivement rendu compte le public qui a ainsi savouré des sonorités d’une grande beauté et apprécié les capacités vocales de chacun des membres du groupe.
Rappelons, en effet, que le spectacle «Made in Italy ! Mezzotono» est réalisé entièrement sans instruments, ni accompagnement de la chorale. Les cinq musiciens reproduisent les instruments musicaux avec une variété de rythmes et un sens comique qui transforme le concert en un spectacle participatif.
Soulignant le professionnalisme des chanteurs qui composent le quintette, le leader de la formation Mezzotono, Fabio Lepore, a affirmé que pour chanter a capella, on «doit avoir une très bonne intonation et pas seulement une excellente voix».
A propos du répertoire du groupe, il a expliqué que «nous avons décidé de n’interpréter que des chansons en dialecte italien pour être plus original. Ceci dit, le choix des chants est fait en pensant à la voix du chanteur qui l’interprétera ».
A la question de savoir s’il y a un genre plus approprié au concert de musique a capella, Fabio Lepore répond en ces termes : «Non, il n’y a pas vraiment une différence. Cela dit, dans un concert d’une heure et demie, nous préférons proposer une palette de genres musicaux afin que le public apprécie comme il se doit notre travail. Par ailleurs, chaque membre du groupe a un penchant pour un genre particulier, ce que nous essayons de respecter».
A noter que cette soirée a été organisée par le Consulat général d’Italie à Casablanca et Dante Alighieri en collaboration avec l’Institut italien de Rabat. Le lendemain, le groupe s’est produit à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) à Rabat dans une ambiance tout aussi intense.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *