Le MPDC appelle le Peuple Congolais à se mettre debout face à son plus grand rendez-vous de l’histoire avec la fin imminente de la Troisième République en RDC

TRIBUNE. Le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) appelle le Peuple Congolais à se mettre debout face à son plus grand rendez-vous de l’histoire avec la fin imminente de la Troisième République.

Le Peuple Congolais est face à son plus grand rendez-vous inéluctable de la vie ou de la mort en ce début d’année 2025. Il n’y a pas d’autres compromis possibles pour lui et son pays. La Troisième République héritée de l’AFDL veut emporter  dans son décès le Peuple Congolais et la République Démocratique du Congo. Seul le Peuple Congolais lui-même peut trouver une solution révolutionnaire à cette terrible crise. Ce ne sont pas les accords et les résolutions, de quelque nature que ce soit, qui vont nous sauver. Sans un vrai Esprit Congolais, ces accords et  résolutions sont presque des lettres mortes. Le Peuple Congolais a été piégé dans tous les accords depuis l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka en 1999 jusqu’à ce jour. Voici bientôt 30 ans, aucun accord et aucune résolution n’ont apporté la paix véritable dans notre pays. Cela se remarque dans la longévité historique des Forces de paix des Nations Unies dans notre pays (MONUC en 1999 devenue MONUSCO en 2010 jusqu’à ce jour). Il faut un vrai sursaut national du Peuple Congolais pour mettre fin à l’hécatombe et voir s’élever un grand peuple en Afrique dans le nouveau rendez-vous de l’histoire. Rendez-vous de la nouvelle reconfiguration mondiale rapide, brutale, multipolaire, injuste et fractionnée. 

Avant toute chose, les membres du MPDC, très attachés aux valeurs de justice, de paix et d’équité, rendent un vibrant hommage  à tous nos martyrs et héros, à plus de 12.000.000 de Congolais tués dans un génocide silencieux et complice au niveau international. Un peuple qui oublie ses morts est un peuple d’office mort et exclu de l’histoire des peuples et nations libres, stables et prospères. Pensée pieuse pour tous ces Congolaises et Congolais qui meurent chaque jour à l’Est de notre pays, et  notamment pour ceux qui meurent sauvagement depuis la prise de Goma et de Bukavu par les groupes rebelles de l’AFC et du M23 appuyés par le Rwanda. Le MPDC condamne ces massacres et demande une enquête internationale indépendante pour identifier les auteurs de ces crimes et les traduire en justice. Dans ce contexte, le MPDC salue l’adoption, ce vendredi 21 février 2025, de la résolution 2773 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies qui demande au M23 de se retirer de Goma, de Bukavu et de toutes les zones contrôlées, et de démanteler dans leur intégralité les administrations parallèles illégitimes mises en place sur le territoire de la RDC. Il demande également à la Force de défense rwandaise de cesser de soutenir le M23 et de se retirer immédiatement du territoire de la RDC, sans conditions préalables. L’adoption de cette résolution est le fruit d’une action diplomatique intense et surtout de la mobilisation particulière de la diaspora congolaise depuis des décennies. Sans esprit, cette résolution peut devenir une lettre morte.

  1. Le MPDC appuie l’action de la CENCO et de l’ECC pour un Pacte social pour la Paix et le Bien-Vivre-Ensemble en RDC et dans la Région des Grands Lacs.

Le MPDC appuie l’action de la CENCO et de l’ECC pour un Pacte social pour la Paix et le Bien-Vivre-Ensemble en RDC et dans la Région des Grands Lacs dans sa vision missionnaire et notamment philosophique qui nous renvoie à nos valeurs millénaires en tant que « Muntu », un être d’intelligence, de génie, d’humanisme élevé et d’éthique sociale. Dans « Muntu », il y a le « ntu » qui signifie « tête » en langue Kikongo, le lieu de l’intelligence, de la pensée et du génie.  Du système politique malade actuel d’une démocratie piégée, nous devons passer à une démocratie du Muntu ou la « Muntucratie », démocratie de l’intelligence et du génie du Peuple Congolais. C’est ainsi que le MPDC fait aussi siennes les interrogations de Princes de l’Eglise de la CENCO et de l’ECC en ces termes : « Combien de souffrances, de morts, de viols, de déplacements, de destructions faut-il encore avant que la Paix et le Bien-Vivre-ensemble s’installent en RDC et dans la Région des Grands-Lacs ?  Où sont passées nos valeurs sociologiques et spirituelles de « Bumuntu » qui furent le fondement ontologique de notre identité africaine ?  Pourquoi ne sommes-nous plus en mesure de résoudre nos problèmes sous l’arbre à palabre comme nos ancêtres savaient le faire si sagement ? N’est-il pas possible de développer nos pays respectifs à partir d’une « culture de bon voisinage transfrontalier », sans forcément verser le sang de milliers d’innocents ?  D’où vient l’idée de vouloir supprimer l’autre pour s’assurer de son bonheur et de sa paix ? Faut-il nécessairement recourir aux armes pour revendiquer ses droits ? Quel monde pensons-nous léguer aux générations futures ? ». 

Pour rappel, notant que la Constitution du 18 février 2006 contenait des dispositions dangereuses pour la balkanisation, et constatant que la RDC avait pris un mauvais départ avec les élections de 2006,  le MPDC prépare depuis 2006 une transition exceptionnelle pour l’avènement de la Quatrième République qui sera le Grand Congo du 21ème siècle. Le MPDC préconise depuis 2006 la nécessité d’un nouveau Pacte Social National (PSN) doublé d’un Pacte Foncier et Ecologique National (PFEN). Le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) et la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) proposeront un Programme triennal d’urgence politique, sécuritaire, sociale, économique, culturelle et écologique pour jeter les bases du Grand Congo du 21ème siècle dans le cadre d’un grand consensus national.

  1. L’humilité nous oblige tous à reconnaître notre échec. Nous avons été incapables de bâtir un pays plus beau qu’avant depuis le départ de Mobutu en 1997. La Troisième République est un désastre et ressemble à un avion en panne en vol qui peut exploser à tout moment. C’est donc une question de vie et de mort pour nous tous. 

Il n’y a plus d’autres alternatives, une révolution s’impose pour que le Peuple Congolais prenne maintenant son destin en main, sinon nous allons subir de plein fouet bientôt les conséquences terribles de la balkanisation et des massacres des populations congolaises à l’Est du pays et sur toute l’étendue de notre territoire national éclaté. Ce ne sont pas les accords qui vont sauver notre pays aujourd’hui. La RDC risque de donner lieu à la première expérimentation internationale du « multi-colonialisme » dans le cadre de la nouvelle reconfiguration mondiale rapide, brutale, multipolaire et injuste. La progression de l’AFC, du M23 et de l’Armée Rwandaise dans le Nord-Kivu comme dans le Sud-Kivu, est un signe très inquiétant pour le Peuple Congolais et la RDC. Le bilan est grave avec des milliers de morts et des dizaines de milliers de déplacés qui s’ajoutent à 8500000 Congolais déplacés de force et vivant comme des réfugiés abandonnés sur le sol de nos ancêtres. La colonisation des terres congolaises par des populations de pays voisins est un poison très compliqué.

Nous le répétons sans cesse, personne n’a gagné et personne n’a perdu, mais nous risquons tous de perdre maintenant notre peuple et notre pays. La famille Tshisekedi et l’UDPS risquent de porter la plus lourde responsabilité de l’histoire de la balkanisation de notre pays avec tous les membres de l’Union Sacrée de la Nation. Ce qui aura des conséquences incalculables pour eux. Le Peuple Congolais doit se mettre debout et être au-dessus des Accords de Nairobi et de Luanda pour assumer son destin de la plus belle des manières. Une révolution congolaise est de loin plus importante que ces accords. Le Peuple Congolais est donc face au plus grand rendez-vous de son histoire. Il faut vaincre ses ennemis pour ne pas mourir. Personne ne peut gagner ou vaincre un peuple uni et déterminé. Le peuple gagne toujours, nous dit Rossy MUKENDI. Mais il faut qu’il soit uni et déterminé.

 3. Le Peuple Congolais doit être lui-même au cœur d’un nouveau consensus national urgent pour éviter un nouveau dialogue piégé des acteurs politiques corrompus, égoïstes et globalement médiocres.

La transition exceptionnelle préconisée par le MPDC et la 3C-RDC n’est pas un processus de dialogue politique pour le partage des postes. Il ne s’agit pas du tout d’organiser un dialogue pour servir de béquilles au pouvoir fragilisé de l’UDPS et de l’Union Sacrée. L’heure est très grave. C’est ainsi que le MPDC décrète une mobilisation inédite de toutes les forces vives congolaises pour jeter les bases du Grand Congo du 21ème siècle dans le cadre de la mise en place de la Quatrième République. Le système politique malade de la RDC a contaminé toutes les sphères de la vie nationale, y compris la justice.

La RDC n’est pas encore sortie de sa longue transition inique et cynique entamée le 24 avril 1990 avec le tennis politique inadapté, injuste et insalubre qui nous a été légué par le Président Mobutu Sese Seko et le Combattant Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Ce tennis politique a fait émerger une classe politique globalement médiocre à l’image de tous les délinquants et prostitués politiques congolais. Ce n’est pas seulement la justice qui est malade dans notre pays. Les partis et plateformes politiques ont une lourde responsabilité dans la longue crise multiforme congolaise. C’est ainsi qu’il faut un nouveau consensus national de toutes les forces vives congolaises dans le contexte d’une véritable révolution populaire et culturelle. Il nous faut un nouveau Pacte Social National sacré pour mettre en place les fondements de la Quatrième République. Les jeux des acteurs politiques devront être revus de fond en comble pour qu’ils ne continuent pas à prendre le peuple et le pays en otage. Le MPDC et la 3C-RDC proposent un Nouvel Ordre Politique, Economique et Social (NOPES).

  1. Un Gouvernement d’union nationale dans la continuité du système politique malade actuel sera un cafouillage absolu et une piètre continuité du système inefficace déjà connu de partage des postes. 

La crise multiforme congolaise est très profonde. L’unité et la cohésion nationales sont brisées par le  tribalisme, la corruption, la misère sociale de la population, le clientélisme, l’incompétence et l’égoïsme des dirigeants, le climat d’intolérance et la violence. Le système de tennis politique de prédation en vigueur depuis 1990 a fait émerger une classe politique globalement corrompue, clientéliste, prostituée et médiocre. Ce système a atteint le sommet de non retour avec le pouvoir de l’UDPS et de l’Union Sacrée. Au début des années 90, nous avions les Forces Politiques de la Conclave (FPC) acquises à Mobutu après le décès du MPR Parti Etat et l’Union Sacrée de l’Opposition Radicale et Alliés (USORAL). L’UDPS s’est toujours considérée comme l’unique et le vrai parti de l’opposition, les autres étant des alliés et des assimilés. L’UDPS est restée dans son ADN de parti d’opposition jusqu’aujourd’hui, malgré qu’elle soit au pouvoir. Aujourd’hui, nous avons l’Union Sacrée de la Nation comme majorité   au   pouvoir.  L’UDPS se considère toujours comme le seul vrai parti de l’opposition.

Déjà  aux élections de 2011, l’UDPS a demandé d’abord sans concertation à tous les candidats de l’opposition de se retirer en faveur  de Mr  Etienne Tshisekedi wa Mulumba, parce qu’ils n’étaient pas considérés comme de vrais opposants.  Nous pouvons entendre aussi aujourd’hui son Président traiter les autres partis d’opposition « ya pete » (en lingala ça signifie  une opposition  faible  qui   en   fait  ne  fait même pas  le  poids  d’un parti d’opposition) ou d’opposition « ya  nzala »  (en lingala  une   opposition  affamée, minable,  pauvre, misérable qui n’a pas  les  moyens  de  son action). Le pouvoir de l’UDPS est tombé dans le piège de mettre en place une nouvelle formule d’une plateforme qui ressemble à un Parti unique de la Majorité et de l’opposition avec ses Alliés. C’est l’UDPS qui joue elle-même aujourd’hui le rôle principal de parti de l’opposition avec des conflits d’intérêts de ses membres. L’UDPS s’oppose à elle-même à travers la division du parti et de ses membres. D’où le piège aussi de mettre en place des milices du parti pour museler toutes les voix qui  s’élèvent contre les actions du pouvoir de l’UDPS. Le pouvoir d’une sorte de Parti unique de la majorité et de l’opposition avec ses alliés ne peut devenir qu’une monstrueuse dictature. D’où on ne peut pas faire de l’opposition au pouvoir de l’UDPS et de l’Union Sacrée, mais plutôt de la résistance. L’UDPS est elle-même dans la majorité et l’opposition. La configuration du Parlement et des assemblées provinciales en est éloquente.

  1. Un consensus national s’impose à tous pour une transition exceptionnelle de trois ans en vue de jeter les bases du Grand Congo du 21ème siècle dans le cadre de l’avènement de la Quatrième République. 

La Troisième République, héritée de l’AFDL, a fait faillite. Il faut d’urgence anticiper pour éviter un nouveau piège d’une AFDL bis et un chaos généralisé qui ressemblerait à un suicide collectif. La République Démocratique du Congo doit entrer maintenant  dans sa mission prophétique pour éviter son décès préparé depuis 1960. Frantz Fanon a souligné que l’Afrique a la forme de revolver dont la gâchette se trouve au Congo. La RDC est appelée à être la gâchette de la justice, de la paix, du développement et de la fraternité en Afrique et dans le monde. A ce titre, la RDC devra être elle-même son propre modèle et jouer si bien le rôle de poumon vert  et de nouveau poumon spirituel de l’humanité en étant au cœur d’un nouvel humanisme du « Muntu » dont le monde a besoin.

Le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) et la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) ont déjà balisé le chemin de  la sortie de crise du Peuple Congolais et de la RDC à travers la vision du Grand Congo du 21ème siècle. Un Agenda du Grand Congo du 21ème  siècle sera soumis  au Peuple Congolais dans un processus de consensus national. Le Peuple Congolais doit être lui-même au cœur d’un nouveau consensus national urgent pour éviter un nouveau dialogue piégé des acteurs politiques tributaires d’un système politique malade en République Démocratique du Congo.

Le Peuple Congolais doit se mettre debout avec le MPDC et la 3C-RDC pour prendre maintenant son destin en main, car demain n’est pas à attendre, mais à inventer. Il est extrêmement urgent de : 

  1. La Diaspora Congolaise est qualifiée pour diriger un Gouvernement de Transition exceptionnelle, parce qu’elle la prépare depuis 2006 

La trompette de l’histoire a sonné pour la RDC. Le MPDC et la 3C-RDC seront présents à tous les grands rendez-vous qui arrivent. Compte tenu de la longue expérience acquise par la diaspora congolaise depuis 2006 dans la préparation d’une transition exceptionnelle, il est indiqué que la transition exceptionnelle de trois ans soit dirigée par une personnalité ad hoc de notre diaspora. La mobilisation de la Diaspora Congolaise de manière suivie depuis bientôt  trois décennies est un atout majeur pour la libération de la RDC et l’émergence du Grand Congo du 21ème siècle. La RDC doit entrer en 2025 dans le vrai temps prophétique du retour au pays des enfants de la promesse de Papa KIMBANGU, des « Bana ya Bilaka » de Papa KIMBANGU.  « Bana ya bilaka » signifie en lingala « les enfants de la promesse ». 

Fait à  Paris, le 26 février 2025

Armand MAVINGA TSAFUNENGA

Président du MPDC et de 3C-RDC

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *