Se positionner en tant que partenaire stratégique de grands groupes souhaitant effectuer leur transformation digitale afin d’innover en continu. Telle est la nouvelle ambition que se donne LaFactory by ScreenDy qui a célébré récemment, à Casablanca, la première année de son existence.
Acteur majeur de l’écosystème entrepreneurial au Maroc, cette plateforme créée par Mehdi Alaoui a consacré sa saison estivale à «concevoir une vraie démarche d’accompagnement à la transformation digitale et culturelle qui soit réaliste et pragmatique», a expliqué son équipe dirigeante lors d’une soirée anniversaire organisée dans ses locaux situés à Technopark de Casablanca.
Un accompagnement qui doit s’inscrire « dans le cadre d’un plan sur plusieurs années en fonction des objectifs stratégiques de chaque institution », a-t-elle précisé.
Rappelons qu’à sa création, la plateforme s’était fixé comme ambition de départ de «se positionner en tant qu’acteur fédérateur et facilitateur de l’écosystème entrepreneurial pour faire grandir l’Open Innovation au Maroc».
Un pari plutôt réussi, au regard des résultats annuels de son action collaborative qui ont permis de dégager un «bilan exceptionnel au-delà des espérances» dont les plus grandes lignes ont été présentées devant un parterre d’acteurs majeurs de l’écosystème entrepreneurial national.
En effet, en l’espace d’un an, le staff de LaFactory a recensé «24 bons de commandes obtenus par ses startups technologiques de la part des grandes entreprises et plus de 60.000 collaborateurs internes de grandes entreprises sensibilisées à l’innovation et à la collaboration avec les startups», a-t-on appris.
Pour accomplir des réalisations aussi intéressantes, la jeune et dynamique équipe a confié s’être appuyée sur les différents programmes conçus avec ses partenaires et sans jamais s’éloigner des objectifs qu’elle s’était précédemment fixés.
C’est ainsi qu’elle a organisé plus de 85 événements en lien avec l’entrepreneuriat et l’innovation dont des talks, pitchs de startups, conférences et débats; deux conférences internationales majeures (Empower18 et Afrikonnect); une «Learning Expedition» qui a permis de faire découvrir l’écosystème d’innovation de la Silicon Valley aux participants du programme «SmartUp» de Attijariwafa Bank ainsi que trois programmes d’Open Innovation avec l’ONCF, RAM et BNP Paribas.
Outre la création de 10 startups à partir de ses programmes d’Open Innovation, LaFactory a aussi obtenu 743 rendez-vous B2B entre startups technologiques et grands groupes privés et publics dans le cadre d’événements organisés par des acteurs associatifs et institutionnels (African Digital Summit du GAM, Futur(e) in Africa de Cap Digital et Maroc Numeric Cluster, etc.)
Autres réalisations de cette première saison: un programme d’accompagnement et de coaching « Scalerator » de six mois pour 24 startups incubées et accélérées ; un programme de subventions pour startups grâce à la labellisation de LaFactory par la CCG ; des subventions « Innov Idea » pour deux startups de 100.000 DH à 200.000 DH (8 autres seraient en cours de déblocage) ainsi que la levée des fonds pour deux startups auprès d’investisseurs partenaires (SkyTrends et Outlierz).
Tout n’a pas toujours été facile pour la plateforme. Pour en arrivé là, il a tout de même fallu «beaucoup de patience», a confié M Alaoui. «On a aussi misé sur le trust, on s’est fait confiance avec les entreprises et les startups pour en arriver là où nous sommes. Il a fallu aussi être pragmatique parce que nous voulions des résultats concrets», a-t-il affirmé.
«On coache à tous les niveaux, notamment technique et business pour leur permettre d’y aller et surtout de les confronter à la réalité. Car, il n’est pas question d’attendre un an avant de tester ce qui va marcher».
A noter que lors de cette soirée spéciale, le directeur de l’Innovation de LaFactory, Omar Amrani, a annoncé le lancement de deux nouveaux programmes d’acculturation au profit de grands groupes : «Innovation Days» et «Innovator’s Journey».
Le premier programme consiste à organiser « des journées d’acculturation à l’innovation et à la collaboration avec les startups destinées aux collaborateurs des grands groupes qui souhaitent initier une démarche de transformation culturelle et digitale», a-t-il expliqué.
De son côté, le deuxième programme repose sur trois axes majeurs. A savoir la culture de l’innovation, la transformation digitale et les technologies de rupture, a-t-on compris.
L’autre annonce ayant retenu l’attention de l’assistance a concerné le développement prochain de la plateforme en Afrique subsaharienne -plus précisément au Sénégal et en Côte d’Ivoire- où la demande de l’écosystème entrepreneurial d’innovation se fait pressante. Dans cette perspective, il a été indiqué que plusieurs pistes seraient déjà à l’étude pour s’y installer.
Alain Bouithy