La Caisse centrale de garantie (CCG) a réalisé une bonne performance au terme du premier semestre 2019, confirmant ainsi son rythme de croissance.
En effet, l’établissement financier public a enregistré une nette progression de son activité de garantie en faveur des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME).
Selon les chiffres publiés récemment par l’institution, plus de 12.500 crédits TPME ont été garantis au cours des six premiers mois de l’année 2019, soit un doublement des réalisations par rapport au premier semestre 2018 (196%).
C’est « davantage que ce qui a été réalisé sur l’ensemble de l’année 2018 », a relevé la Caisse dont la mission consiste, entre autres, à partager les risques avec les acteurs du secteur financier pour faciliter l’accès au financement.
Au premier semestre, « le volume des garanties accordées aux TPME a pour sa part progressé de 33% par rapport à l’exercice précédent », a fait savoir l’établissement financier public précisant qu’il s’est établi à 6,24 milliards de DH.
Cette évolution correspond à un volume de crédits de près de 11 milliards de DH, soit une hausse de 22% par rapport au 1er semestre 2018, a ajouté la Caisse dans un communiqué.
Selon les explications de la CCG, ces probants résultats sont le fruit des performances enregistrées au niveau de trois principaux produits, qui constituent sa nouvelle offre-produits de garantie en faveur des TPME. A savoir: Damane Express, Damane Istitmar et Damane Atassyir.
En ce qui concerne le premier produit, Damane Express, les données laissent apparaître une activité en forte progression de 126% par rapport au premier semestre 2018, totalisant un volume d’engagements de garantie de 1,18 milliard de DH pour un total de crédits de 1,65 milliard de DH.
A ce propos, la Caisse centrale de garantie a précisé qu’« une partie de ces crédits avalisés a permis de générer un investissement global de plus de 1,5 milliard de DH ».
En progression de 22% par rapport à 2018, les engagements du deuxième produit, Damane Istitmar, ont atteint un montant de 937 millions de DH, selon l’organisme créé en 1949.
A en croire la Caisse, « l’activité de ce produit a permis de mobiliser des crédits d’une enveloppe de 1,75 milliard de DH et de générer des investissements d’un montant de 2,6 milliards de DH ».
Quant aux garanties du troisième produit, Damane Atassyir, ils ont couvert un volume de crédits de 7,56 milliards de DH pour des engagements de 4,12 milliards de DH, a relevé la CCG notant ainsi une amélioration de 21% par rapport au premier semestre de l’année précédente.
Il est à rappeler que la nouvelle offre-produits de la CCG avait été lancée, en février dernier, par le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaaboun.
Comme l’a relevé l’organisme de même source, cette nouvelle offre couvre les besoins de financement de la PME, en termes aussi bien d’investissement, par le biais du produit « Damane Istitmar », que d’exploitation par l’entremise du produit «Damane Atassyir» , tandis que l’ensemble des besoins de financement de la TPE sont couverts par le produit de garantie générique « Damane Express ».
Par ailleurs, en appui au déploiement de la nouvelle offre et en vue de la promouvoir aussi bien auprès du secteur financier que des TPME marocaines, la CCG a organisé un road show à travers les principales régions du Maroc qui a pris fin jeudi 11 juillet.
Pas moins de 16 rencontres ont ainsi été organisées dans les villes de Tanger, Rabat, Marrakech, Fès, Oujda, Agadir, Casablanca et Laâyoune. La moitié d’entre elles étaient destinées à « l’information/formation des banquiers à la nouvelle offre, et les huit autres à la sensibilisation des PME », selon la même source.
A noter enfin qu’au titre du premier semestre, les secteurs du commerce, de la distribution, de l’industrie et du BTP ont été les principaux bénéficiaires de la garantie de la CCG.
« En termes d’utilisation par les banques des mécanismes de la CCG, Attijariwafa Bank arrive en pole position, devant BMCE Bank et Groupe Banques populaires », a affirmé l’organisme assimilé à un établissement de crédit en vertu de la loi bancaire.
Alain Bouithy