OPINION. Quand le gouvernement ukrainien a commandité l’assassinat de Daria Douguina, tuée dans l’explosion de sa voiture dans la région de Moscou, les dirigeants et médias occidentaux ont fait semblant de ne rien voir. Lorsque les mêmes Ukrainiens ont fait sauter une partie du pont de Crimée, les Occidentaux ont semblé éprouver une certaine jouissance.
Maintenant que la Fédération de Russie a décidé de cibler les infrastructures critiques de l’Ukraine, ça crie dans tous les sens. Ça parle de « terreur absolue », de « bombardements russes meurtriers d’une ampleur inégalée », et patati patata. Emmanuel Macron a même déploré un «changement profond de la nature» de la guerre en Ukraine.
Une déclaration d’autant plus surprenante que ce « changement profond » dans l’articulation du conflit en Ukraine est survenu en réalité il y a trois semaines, lorsque Vladimir Poutine a annoncé une mobilisation partielle » visant 300 000 jeunes réservistes pour combattre en Ukraine. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les États-Unis ont décidé de reprendre contact avec la Russie à un très haut niveau. Après l’europhorie des derniers jours à Kiev et en Occident, où on loue la fausse bravoure des forces ukrainiennes, qui se font en réalité tuer comme des lapins, les jours à venir risquent d’être sombres pour l’Ukraine.
En effet, une fois que les réservistes russes seront prêts et que les nouvelles frontières russes seront clairement tracées, l’Ukraine otanisée va passer de très mauvais moments. Connaissant les façons de faire des Russes, on peut s’avancer à dire que les raids d’aujourd’hui (avec 80 missiles tirés) ne sont qu’un avant-gout de ce qui attend le régime de Kiev et ses alliés occidentaux. Et ces derniers semblent, pour leur part, déterminés, comme l’ont souligné certains responsables occidentaux, à « se battre jusqu’au dernier ukrainien ».
Ce qui est particulièrement pathétique dans cette guerre, c’est la ferveur avec laquelle Vladimir Zelenski continue de sacrifier son pays… sur l’autel de ses ambitions personnelles et des intérêts de l’OTAN. Jamais dans l’histoire des conflits armés modernes on n’a vu un dirigeant jouer son rôle de marionnette avec un zèle aussi déconcertant. Cet homme finira par être sacrifié sur l’autel des intérêts des puissances qui l’instrumentalisent. En attendant, c’est l’Ukraine qui se meurt…
Par Patrick Mbeko