La production mondiale de céréales devrait enregistrer une légère hausse en 2021, selon les premières estimations de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui suggèrent des perspectives positives pour cette année.
« Les prévisions actuelles suggèrent une légère hausse de la production mondiale de céréales en 2021 », a indiqué l’agence onusienne dans son Bulletin sur l’offre et la demande de céréales rendu public récemment.
D’après ce document, qui présente des évaluations actualisées de la production, de la consommation, des échanges et des stocks au niveau mondial, la production mondiale de blé devrait s’établir à 780 millions de tonnes au terme de cette année, enregistrant ainsi une troisième hausse annuelle consécutive et un nouveau record.
«La plus grande partie de cette croissance serait à mettre au compte de l’Union européenne, où les semis de blé devraient rebondir par rapport à leur faible niveau de l’an passé et progresser de plus de 5% en 2021 », a expliqué la FAO.
Toujours d’après les estimations de l’organisation, « la production de maïs en Afrique du Sud devrait atteindre des niveaux quasi record en 2021, tandis que l’on prévoit une production largement supérieure à la moyenne en Amérique du Sud », a-t-elle fait savoir rappelant que la plantation n’a pas encore eu lieu dans les pays situés au-dessus de l’équateur.
Soulignons que les cultures de céréales secondaires de 2021 seront récoltées dans les mois à venir dans les pays de l’hémisphère Sud, a annoncé l’agence onusienne dans son rapport précisant que les semis n’ont pas encore été effectués dans les pays situés au Nord de l’équateur.
Notons également que les prévisions de la FAO suggèrent que les productions de maïs en Argentine et au Brésil devraient atteindre des niveaux bien supérieurs à la moyenne enregistrée en 2020.
Quand bien même les phénomènes météorologiques extrêmes ont provoqué des pertes de récoltes localisées, les prévisions de production de maïs sont globalement favorables en Afrique australe. Tout comme en Afrique du Sud où elle devrait atteindre un niveau quasi record cette année
Il est à souligner que la FAO a revu nettement à la hausse ses estimations concernant la production mondiale de céréales au titre de l’année 2020, améliorent cellesci de 17 millions de tonnes par rapport aux estimations précédentes datant de février.
Selon les nouvelles prévisions de l’agence, elles s’établiraient à présent à 2,761 milliards de tonnes. Ce qui correspond à une hausse de l’ordre de 1,9% en glissement annuel.
A en croire la FAO, « cet ajustement s’explique principalement par la révision à la hausse de 7,5 millions de tonnes apportée aux estimations concernant la production mondiale de blé, à la suite de la publication récente de données officielles en Australie, au Kazakhstan, dans la Fédération de Russie et dans l’Union européenne ».
Il est à signaler que les estimations concernant la production mondiale de céréales secondaires ont également été revues à la hausse, de 6,9 millions de tonnes, a annoncé l’agence précisant que la plus grande partie de la hausse mensuelle est concentrée en Afrique de l’Ouest.
En effet, les données officielles récentes indiquent que la production de maïs devrait être plus importante que prévu dans cette région du continent africain. Cette hausse serait aussi concentrée « dans l’Union européenne, où les estimations concernant la production de maïs en Roumanie ont été relevées en raison d’une hausse des rendements », a poursuivi l’organisation des Nations unies.
Autre estimation revue à la hausse, celle de la production mondiale d’orge. Ainsi que celle du riz dont les estimations ont été relevées « de 2,6 millions de tonnes par rapport au mois dernier, et s’établissent à présent à 2,1% de plus que les estimations révisées pour 2019 ».
A noter qu’en 2020-2021, l’agence onusienne « prévoit notamment une croissance annuelle de 2,0% de l’utilisation mondiale de blé, qui devrait atteindre 2766 millions de tonnes, et une augmentation de 5,5% des échanges mondiaux de céréales, qui devraient représenter 464 millions de tonnes ».
Alain Bouithy