La BAD soutient la dynamique d’accélération industrielle au Maroc

La seconde phase du Programme d’appui à l’accélération de l’industrialisation au Maroc (PAAIM II) va bénéficier d’un important appui financier de la Banque africaine de développement (BAD) s’élevant à 268 millions d’euros.

En effet, le Conseil d’administration de l’institution financière panafricaine a approuvé récemment le décaissement de ce montant dans l’objectif de soutenir la mise en œuvre de la seconde phase du PAAIM II.

Il est à noter que le Programme d’appui à l’accélération de l’industrialisation au Maroc a pour objectif de favoriser l’accélération industrielle du Royaume à travers le déploiement d’écosystèmes industriels, l’amélioration de la compétitivité des opérateurs du secteur et le financement d’activités économiques industrielles de premier ordre.

Pour la Banque africaine, ce programme constitue un soutien aux réformes par sa complémentarité avec les autres domaines d’intervention de l’institution financière, notamment en termes de financement d’infrastructures qui renforce la compétitivité logistique du pays avec une plus grande disponibilité de liquidités auprès des institutions financières.

Ainsi que l’a souligné le directeur général de la Banque africaine de développement pour la région Afrique du Nord, Mohamed El Azizi, la seconde phase de ce programme ambitieux permettra «véritablement» de consolider les acquis.

Selon lui, «il s’agit d’une étape décisive pour réussir l’industrialisation du Maroc, qui permettra de porter le financement global de la Banque au PAAIM à plus de 430 millions d’euros depuis 2017».

Dans un communiqué, la Banque africaine, qui est présente au Maroc depuis près d’un demi-siècle avec plus de 10 milliards de dollars investis dans de multiples secteurs stratégiques de l’économie marocaine, a indiqué que cette opération favorisera le développement de nouveaux écosystèmes intégrés, portant ainsi à 60% le niveau d’intégration industrielle.

Selon la BAD, ladite opération contribuera également à faciliter l’accès au foncier industriel à des prix compétitifs, soulignant, par ailleurs, qu’un portail sera créé afin de simplifier l’ensemble des procédures administratives pour les entreprises exportatrices.

De même source, la Banque africaine assure que le programme auquel elle a apporté un soutien à travers cette opération «doit contribuer à porter à 11.000 en 2020 le nombre total de garanties au profit des très petites et moyennes entreprises et à faciliter le financement de projets promus par des petites et moyennes entreprises et industries gérées par des femmes».

Outre le fait qu’elle va favoriser l’amélioration de la compétitivité industrielle du Maroc, «cette opération va (aussi) renforcer son intégration dans les chaînes de valeur africaines et mondiales», a affirmé la responsable pays de la Banque au Maroc, Leila Farah Mokaddem.

Justifiant son soutien financier au Programme d’appui à l’accélération de l’industrialisation au Maroc, l’institution financière a indiqué que le PAAIM répond à deux des cinq priorités stratégiques de la Banque, à savoir «industrialiser l’Afrique» et «améliorer la qualité de vie des populations en Afrique».

Par ailleurs, a-t-elle rappelé, «il s’inscrit dans le cadre du Plan d’accélération industrielle du Maroc 2014-2020, qui ambitionne une plus grande diversification productive pour augmenter, de 9 points, la part de l’industrie dans le produit intérieur brut du pays».

Alain Bouithy

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