Les dirigeants africains sont les véritables responsables de la débâcle des équipes africaines à la Coupe du Mondial de la FIFA 2018, qui se déroule en Russie. Tel est l’avis de Kemi Seba qui s’est exprimé dernièrement face aux médias.
Pour le président de l’ONG Urgences panafricanistes, les premiers responsables de la prestation des équipes africaines à la Coupe du Monde Russie 2018 « ne sont pas nos frères footballeurs ».
Comme à son habitude, il a déclaré sans langue de bois que les principaux responsables sont « nos dirigeants qui, au lieu de structurer les choses sur le terrain sportif et ailleurs, parce que le sport en réalité n’est un élément périphérique par rapport à la question du développement réel, détournent de l’argent prévu pour les fédérations de football pour s’acheter 50, 70 ou 80 villas.»
Selon l’«urgentiste panafricaniste, peu apprécié des chefs d’Etat africains, « quand un pays va mal sur tous les terrains et détourne l’argent qui devrait être orienté vers la population », il ne faut pas s’attendre à des résultats meilleurs.
« Il est évident qu’à partir du moment où les footballeurs sont livrés à eux-mêmes et n’ont pas d’infrastructures qui leur permettent de se développer à égalité avec d’autres fédérations, on arrive à un résultat où on est la risée du monde. Tant qu’il n’y aura pas le nécessaire minimum qui sera effectué, on ne pourra pas avancer », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, étant donné que le football est devenu un reflet de la géopolitique, les dirigeants africains doivent être « capables de comprendre que le sport c’est aussi un élément politique, une vitrine politique », a-t-il soutenu.
Par conséquent, « il faut être capable d’y investir. Tout comme, il faut investir dans l’humain en général. Tant qu’on ne sera pas capable de comprendre cela, on sera toujours les derniers », a-t-il dit.
En attendant, « on suit la Coupe du Monde comme tout le monde ».
Adrien Thyg