Jamais, je ne rougirai de ma qualité de membre de l'UPADS

TRIBUNE. Depuis la clôture de la conférence de presse de Mr Pascal Tsaty Mabiala, Premier Secrétaire de l’UPADS, ce 26 décembre 2019, à Brazzaville, il me revient d’incessantes interrogations de compatriotes sur mon opinion, à propos. 

Surtout qu’au lendemain du point de presse de Mr Guy Brice Parfait Kolelas, il y a quelques jours, j’avais pris soin d’y donner mon avis, spécifiant, en homme libre, que je partageais certains arguments livrés et que sur d’autres, il y avait des éléments discutables, en raison de leur implication non opportune sur la vie politique actuelle et avenir immédiat du Congo.

Certaines interrogations desdits compatriotes, à mon endroit, sont accompagnées de sentiments hilares. Ce qui est inadmissible, au regard du respect que nous nous devons, les uns aux autres.

Je ne rougis pas de ma qualité de membre de l’UPADS, parce que Mr Pascal Tsaty Mabiala se serait répandu sur certaines opinions politiques que d’aucuns jugent irrecevables.

Si un Parti, de la taille de l’UPADS, ayant gouverné auparavant, ne se creuse pas les méninges, pour travailler aux solutions dans un pays en crise, il ne lui reste plus qu’à mettre la clé sous le paillasson. Livrant, conséquemment, ses militants à la dispersion.

D’autant que, lors de ma dernière interview, à Congo Liberty, avec le Journaliste Mingwa Biango, deux mois passés, j’avais soutenu une logique du retrait du Président Sassou Nguesso, aux élections présidentielles de 2021, en dépit de ce que la constitution lui en confère le droit.

Dans cette logique, je privilégiais l’alternance politique dans le pays, devenue aux yeux des congolais, comme une exigence nationale majeure, sur laquelle ils y tiennent, absolument, pour mettre fin à leurs souffrances qui perdurent, faute de remèdes appropriés qu’apporte le pouvoir du Président Sassou Nguesso.

Un retrait qui serait précédé d’une période républicaine commune, préparatoire, dont les modalités sont à déterminer, pour la remise en ordre du système électoral, avec la participation de toutes les forces vives de la nation, diaspora comprise, les prisonniers politiques, remis en liberté, y participant, leurs droits recouvrés.
Et, pour plus de cohérence de cette période, le chef de gouvernement qui formerait l’équipe ministerielle devrait être choisi, hors de la majorité présidentielle.

J’ajoutais que l’échéance de 2021 pouvait, de manière consensuelle, être reculée, d’une année, peut-être plus, au cas où le caractère démocratique et transparent du dispositif préparatoire du scrutin n’était pas obtenu dans les délais impartis.

Ainsi, expurgées de toutes les imperfections et autres handicaps, devenus sources de conflits, qui faussent nos résultats électoraux, nous pourrions, dans l’apaisement, élire, le moment venu, notre prochain Président de la République.

Ceci dit, des séquences de mon intervention se recoupent avec des propositions édictées par Mr Pascal Tsaty Mabiala.  
Et rien ne me fait baisser la tête, parce que mal à l’aise, confus et contrit dès lors que Mr Pascal Tsaty Mabiala s’est exprimé.

Tant que nous n’atteindrons pas l’alternance démocratique, le combat pour y accéder n’aura pas de répit.
Et des pistes, pour y arriver, se succéderont. Des mauvaises, des moyennement bonnes, d’application controversée, et, à coup sûr, un jour, la meilleure qui suscitera l’adhésion populaire.

Paris le 27 décembre 2019
Ouabari Mariotti UPADS France.

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