Pour réduire les inégalités, présenté comme un objectif indispensable de la lutte contre la pauvreté, François Bourguignon estime qu’il « faut tenter davantage de renforcer la gouvernance ».
Et pour cause, « la fragilité des institutions est un obstacle au développement », soutient ce professeur à l’Ecole d’économie de Paris dans un entretien accordé au journal Le Monde Afrique.
Pour ce septuagénaire et ancien économiste en chef de la Banque mondiale (2003-2007), « les politiques publiques, financées ou non par l’aide extérieure, doivent être évaluées de manière indépendante ».
Sur la situation de l’éducation, par exemple, « la grande majorité des enfants africains ont accès à l’école, mais nous faisons le constat catastrophique qu’ils n’y apprennent pas grand-chose et que l’absentéisme est dans de nombreux pays considérable », déplore-t-il.
Ainsi, « lutter contre la mauvaise gouvernance serait une façon plus pragmatique de lutter contre les inégalités, car au bout du compte, ce sont toujours les plus pauvres qui paient le prix des dysfonctionnements des Etats, selon lui.
Martin Kam