Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a séjourné à Conakry, du 15 au 25 mai 2017, en vue de préparer le terrain pour une future mission de négociation d’un nouveau programme appuyé par le FMI.
Dirigée par Giorgia Albertin, cette mission a rencontré principales autorités et responsables d’institutions économiques du pays dont le Premier Ministre, le Président de l’Assemblée Nationale, le Ministre de l’Economie et des Finances, le Gouverneur de la Banque Centrale de Guinée, le Ministre du Budget, les ministres de l’Energie et de l’Hydraulique, Mines et Géologie, Agriculture, indique un communiqué de l’institution financière internationale.
« Après le ralentissement enregistré en raison de l’épidémie de fièvre a virus Ebola, l’activité économique a rebondi en 2016, avec un taux de croissance réelle du PIB estimée à 6.6%, grâce notamment à une production minière en augmentation du fait du démarrage des nouveaux projets, un accroissement de la production agricole et de la production d’électricité », a déclaré à l’issue de la mission, Mme Albertin.
« L’inflation moyenne est restée modérée à 8,2% en 2016, reflétant une augmentation mesurée des prix des produits alimentaires, une stabilité du taux de change et une politique monétaire prudente », a-t-elle apprécié notant que « les efforts de consolidation budgétaire ont permis de réduire le déficit budgétaire de base en 2016 à 0.7% du PIB sous l’effet conjugué d’une augmentation des revenus et d’une réduction des dépenses »
Giorgia Albertin a, par ailleurs, relevé que les importations ont fortement augmenté. Une progression qui serait liée aux nouveaux projets d’investissements dans le secteur minier et qui ont été financées par un large afflux d’investissements directs étrangers, a-t-elle soutenu.
Tirées par les produits agricoles, la bauxite et l’or, les exportations ont connu également une hausse a-t-elle fait remarquer.
Au regard de ces évolutions, la cheffe de la délégation a estimé que les perspectives de croissance de l’économie guinéenne restent favorables. Pour 2017, cette dernière a soutenu que la croissance devrait continuer à être robuste à 6,7%. De bonnes perspectives qui seraient liées à la poursuite de la bonne performance du secteur minier, une accélération des activités de construction dans l’hôtellerie et l’énergie, ainsi qu’une bonne performance agricole.
En revanche, elle a déclaré qu’« il sera important de préserver la stabilité macroéconomique, d’assurer une croissance saine du crédit bancaire au secteur privé et de promouvoir une croissance économique plus forte et qui bénéficie à toute la population »
Pour réaliser le potentiel de croissance de l’économie guinéenne, elle estime qu’il va falloir augmenter les investissements en infrastructure, tout en préservant la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette.
Avec CP