La première revue du programme économique de la Tunisie appuyé par un accord au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) étant achevée, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le décaissement de la deuxième tranche du crédit alloué à la Tunisie.
« L’achèvement de la revue permet aux autorités de tirer l’équivalent de 227.2917 millions de DTS (soit environ 314.4 millions de dollars), ce qui portera le total des décaissements au titre de l’accord à l’équivalent de 454.5837 millions de DTS (soit environ 628.8 millions de dollars) », a indiqué le FMI.
Pour rappel, l’accord de quatre ans au titre du MEDC d’un montant d’environ 2.83 milliards de dollars et 375 % de la quote-part de la Tunisie a été approuvé par le Conseil d’administration le 20 mai 2016.
A l’issue des délibérations du Conseil d’administration sur la Tunisie, Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a déclaré que « les autorités tunisiennes demeurent fermement résolues à préserver la stabilité macroéconomique et à assurer un relèvement durable de l’emploi et du niveau de vie pour la population du pays. Elles vont redoubler d’efforts pour relever les défis d’un ralentissement de la croissance et des retards dans la mise en œuvre des politiques ».
A en croire ce responsable, leurs plans budgétaires permettront de parvenir à une réduction progressive de la dette et d’assurer une augmentation des dépenses d’investissement et des dépenses sociales.
« Le resserrement continu de la politique monétaire et l’assouplissement accru du taux de change contribueront à maîtriser l’inflation, à accroître la compétitivité et à préserver les réserves internationales. Les réformes visant à restructurer les banques publiques, renforcer la gouvernance et améliorer le climat des affaires permettront de consolider les bases d’une croissance inclusive et d’une forte création d’emplois », a-t-il soutenu.
Le FMI est persuadé que les autorités tunisiennes ont enregistré d’importants progrès dans la restructuration des banques publiques. Ainsi, « les prochaines étapes prévues comprennent les modifications des dispositifs réglementaires et juridiques pour accompagner la réduction des créances improductives ».