Festival Gnaoua, une histoire pleine de magie à inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco

Après 19 éditions toutes plus envoûtantes les unes que les autres, le rendez-vous des Maâlems gnaouas veut croire à la consécration de la musique gnaouie en tant que patrimoine oral et immatériel de l’humanité.

L’année prochaine, le rendez-vous des maîtres gnaouas fêtera, à cette même période, le 20ème anniversaire de sa création. Cela fera donc deux décennies que le prestigieux rendez-vous, consacrant l’art et la culture gnaouis, aura vu le jour dans des circonstances qui ne laissaient guère augurer d’un bel avenir pour cet événement. Comme l’a rappelé, à maintes occasions, la productrice du Festival, Neila Tazi.Malgré les écueils inhérents à l’organisation d’un tel événement, la 20ème édition devrait encore drainer des foules immenses et faire rêver des dizaines de milliers de festivaliers venant des quatre coins du Maroc et d’ailleurs célébrer la richesse d’une tradition qui a traversé les frontières nationales.
Sans être dans le secret de l’Association Yerma Gnaoua, organisatrice de ce prestigieux événement, tout porte à croire que la prochaine édition sera une véritable consécration. Sans doute la meilleure d’entre toutes!
Et pour cause, « chaque édition doit être plus intense que la précédente. Nous devons persévérer dans notre capacité à surprendre et éveiller la curiosité du public, pour le fidéliser. Nous devons construire quelque chose de durable », concède Neila Tazi.

L’édition 2017 devrait donc proposer de belles envolées et magnifiques chorégraphies, comme savent le faire les Maâlems en leur qualité de garants de la culture gnaouie et leurs musiciens.

Une fois encore, fusions hautes en couleur et riches en émotions, hommages, rencontres et échanges feront battre le cœur des festivaliers.

Tandis que les scènes, grandes comme petites, devraient rivaliser de sonorités les plus envoûtantes sous les ovations des nombreux festivaliers qui se bousculent d’ordinaire à longueur des concerts pour s’installer à la meilleure place. Tout comme leurs parents et grands-parents qui, malgré le poids de l’âge, viendront assister à cette grande fête, ils danseront à satiété, à la joie des musiciens dont les tenues vestimentaires brilleront de mille feux.

Cette année-là, le tout Maroc se donnera rendez-vous à Essaouira pour dompter, une fois encore, les scènes du Festival dont celles de la Plage et Moulay Hassan.

Il n’y a pas de doute que malgré les difficultés inhérentes à tous les festivals à boucler leur budget, la manifestation parviendra une fois encore à surprendre agréablement les festivaliers qui se compteront comme à chaque édition en dizaines de milliers autour et devant les sites du Festival.
La ville devait se parer de ses plus beaux atours et briller de mille feux, comme pour signifier son attachement à une fête désormais inscrite à l’agenda de grands événements mondiaux à ne rater sous aucun prétexte.

Précisons que le Festival a rapporté plus de 1,7 milliard de dirhams de recettes en 16 ans à la ville, selon une étude réalisée en 2014 en partenariat avec la Fondation Valyans. L’évaluation de l’impact socioéconomique pour la ville fait ressortir une évolution du chiffre d’affaires compris entre 2 et 7 fois pour certaines activités telles que la gastronomie, l’hôtellerie et les commerces.

La même étude souligne aussi que chaque dirham investi par le Festival, en génère 17 pour la ville et près de 80 millions de dirhams de visibilité médiatique pour la ville.

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