« L’objectif de notre combat, c’est la garantie de la mise en œuvre effective du compromis politique et la meilleure façon d’avoir ces garanties c’est d’assumer les responsabilités de cette institution de contrôle », a déclaré lundi 9 la députée nationale Eve Bazaiba et secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo (MLC).
Dans une interview accordée à la chaîne de radio Okapi, la patronne du Front pour le respect de la constitution a fustigé l’attitude du « partage des pouvoirs » entre la Majorité présidentielle et le Rassemblement, ainsi que le silence de la société civile.
« Nous n’accepterons pas que nous soyons roulés dans la farine par des personnes qui ont décidé de partager le pouvoir », a-t-elle lancé.
Eve Bazaiba appelle le Rassemblement à prendre ses responsabilités, soulignant qu’« il ne faut pas qu’il y ait des boucs émissaires ». La position du Front, qui n’a pas encore signé l’accord du centre interdiocésain conclu le 31 décembre dernier, « ne gêne en rien la mise en œuvre de l’accord. C’est le Rassemblement qui a la responsabilité actuelle», a-t-elle indiqué.
La députée, qui estime par ailleurs que le conseil national de suivi ne peut pas être dirigé par « des personnes qui seront juge et partie », rappelé que « le 15 janvier il y aura clôture de la session extraordinaire. Et un gouvernement pour fonctionner doit passer par l’investiture à l’Assemblée nationale précisément ». ainsi, pense-t-elle, « le Rassemblement a tout intérêt, dans les 72 heures, à désigner son Premier ministre et à faire mettre en place le gouvernement pour avoir l’investiture du Parlement et que le gouvernement se mette en œuvre ». Pour Eve Bazaiba, il ne fait aucun doute que « la responsabilité n’est pas du Front » qui voudrait seulement jouer le rôle de la police politique pour nous assurer de la mise en œuvre de l’accord, a-t-elle dit.