TRIBUNE. Vendredi dernier, les représentants des gouvernements ont enfin pris la décision d’interdire les trois pesticides néonicotinoïdes tueurs d’abeilles.
« Une décision prise à une voix près à cause du nombre de pays qui se sont abstenus ou qui ont refusé d’interdire : quel soulagement donc ! Pourtant, il était impératif pour la survie de la biodiversité et pour la survie des abeilles que les États européens cessent de tergiverser et prennent enfin leurs responsabilités », se réjouit l’Eurodéputé socialiste Marc Tarabella qui, avec 84 autres députés, avaient mené campagne dans leur pays respectif et auprès des institutions européennes pour mettre fin à ce carnage environnemental.
Il fallait 16 pays sur 28, il y en eut 16…
Rappelons que ce vote survient en 2018 parce qu’en 2013, un vote avait déjà été posé pour une restriction de l’utilisation de ce type de produits avec une période moratoire de 5 ans destinée à permettre aux autorités et au secteur de s’adapter.
« 84% des plantes et 76% de la production alimentaire en Europe dépendent de la pollinisation. Nous devons aussi lutter contre le faux miel qui représente 20% des produits sur le marché. L’Europe doit impérativement préserver les abeilles : de leur survie dépend la biodiversité, et de la biodiversité dépend notre survie », rajoute Marc Tarabella.
Avec 600.000 apiculteurs et 17 millions de ruches, l’apiculture européenne représente une valeur économique de plus de 14 milliards d’euros par an. Sa valeur agricole et environnementale, elle, n’a pas de prix.
Le taux de mortalité des abeilles est 6 fois plus élevé aujourd’hui qu’il y a 20 ans, il peut atteindre jusqu’à 80% dans certaines ruches européennes. Avec de tels constats, aucun doute: l’abeille est en voie d’extinction.
Conditions pour une interdiction de ces pesticides
Pour que l’interdiction passe, il faut remplir deux conditions:
- que 55 % des États membres y soient favorables – soit 16 sur 28;
- que la proposition soit soutenue par des États membres représentant au minimum 65 % de la population européenne.
Conclusion
« L’Europe devait impérativement préserver les abeilles : de leur survie dépend la biodiversité, et de la biodiversité dépend notre survie », conclut Marc Tarabella en charge de l’agriculture européenne et de la ruralité.
Emmanuel Foulon
Responsable communication
PS – Parlement Européen.