Education : Signature d’un nouvel accord de prêt pour le développement urbain

Deux accords de financement pour la mise en œuvre du Projet de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires (DURQuaP) de Brazzaville et Pointe-Noire, et du Projet d’appui à l’amélioration du système éducatif (PRAASED) approuvés respectivement par le Conseil d’administration de la Banque mondiale, en février et avril 2016 ont été récemment signés entre le Congo et la Banque mondiale, a rapporté un communiqué de presse parvenu à la rédaction de Pagesafrik.info.

Selon le directeur des opérations de la Banque mondiale en République du Congo, Ahmadou Moustapha Ndiaye, ce projet est crucial à l’heure où la République du Congo figure parmi les pays les plus urbanisés d’Afrique, avec plus de 64% de Congolais vivant en ville, dont plus de
la moitié à Brazzaville et Pointe-Noire.

Le financement du DURQuaP d’un montant de 80 millions de dollars, auquel s’ajoute une contrepartie du gouvernement congolais de 40 millions de dollars, permettra non seulement d’améliorer l’accès des populations aux services urbains de base dans les quartiers précaires
sélectionnés, mais également de renforcer les capacités de gestion municipale des collectivités nationales et locales.

Le DURQuaP élargit ainsi le champ d’intervention du Projet eau, électricité et développement urbain (PEEDU) mis en œuvre depuis 2010, en mettant l’accent sur l’intégration et l’inclusion sociale. Il constitue ainsi la première étape d’une approche programmatique visant à restructurer les quartiers précaires, et à prévenir leur formation.

«Selon les dernières études menées, 60% des quartiers de Brazzaville et de Pointe-Noire sont considérés comme précaires. Le montant des investissements nécessaires pour restructurer l’ensemble des quartiers précaires dans ces deux villes s’élève à 1,3 milliard de dollars», a indiqué la spécialiste en développement urbain et chargée du projet DURQuaP à la Banque mondiale, Dina Ranarifidy.

Au total, 65 000 résidents des quartiers précaires de Brazzaville et Pointe-Noire bénéficieront du DURQuaP. Ce projet permettra d’améliorer leurs conditions de vie, d’exprimer leurs besoins à travers une approche participative et renforcera l’organisation locale. La
population bénéficiera en outre de la création d’emplois découlant d’activités de construction à haute intensité de main-d’œuvre et, dans une certaine mesure, d’emplois permanents créés grâce au développement économique local.

Les deux villes ciblées disposeront de moyens accrus pour mieux programmer leurs investissements et mieux planifier leurs territoires.

Les pouvoirs publics pourront également tirer parti des documents de réglementation urbaine mis à jour pour conduire un programme de restructuration inclusive à l’échelle national. Enfin, les petites et moyennes entreprises du secteur BTP bénéficieront de formations pour leur permettre de répondre aux offres de marchés publics de
construction et d’entretien des infrastructures.

Près de 510 000 élèves bénéficiaires du projet d’appui à l’amélioration du système éducatif
Pour sa part, le Projet d’appui à l’amélioration du système éducatif (PRAASED) d’un montant de 70 millions de dollars réparti entre l’État congolais qui contribuera à hauteur de 40 millions de dollars et la Banque mondiale qui apportera les 30 millions, vise à améliorer le
niveau de connaissances acquises au primaire et au collège, et à renforcer l’efficacité de certains systèmes de gestion.

«Les enfants représentent l’avenir d’un pays. Ils sont les enseignants, ingénieurs, médecins et leaders de demain. C’est pour cela que l’éducation est le principal moteur du développement et le moyen le plus efficace de sortir de la pauvreté. Une éducation de qualité permettra aux jeunes d’acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour s’insérer sur le marché de l’emploi et porter le développement économique de leur pays », a expliqué le
spécialiste principal en éducation et chargé de projet à la Banque mondiale, Waly Wane.
Le PRAASED bénéficiera directement à près de 510 000 élèves du primaire ─ 480 000 élèves d’écoles publiques et 30 000 élèves d’écoles confessionnelles ─ et à 110 000 élèves du collège, en leur offrant des manuels scolaires, des enseignants mieux formés, de nouveaux
programmes, du matériel pédagogique plus adapté et un meilleur environnement pour l’apprentissage. Cela permettra de renforcer l’assiduité et d’améliorer leurs acquis scolaires.

Près de 14 000 enseignants à former

Environ 6900 enseignants du primaire et 4600 enseignants du collège, recevront une formation initiale et/ou continue, et environ 2500 enseignants bénévoles recevront une formation intensive, en utilisant un système de gestion de l’information nouvellement développé (recensement biométrique). Le projet prendra également en charge le
salaire des enseignants bénévoles payé jusqu’à présent par les populations rurales elles-mêmes. Il renforcera aussi les structures clés du ministère de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation (Direction des études et de la planification, Institut national d’action et de recherche pédagogiques, direction de la formation continue) et celles impliquées dans la formation des enseignants (ENS et ENI).

La signature de ces deux accords de financement ouvre la voie à la mise en œuvre effective des deux projets, et témoigne de l’engagement commun de la Banque mondiale et de la République du Congo pour réduire la pauvreté et promouvoir une croissance équitable et durable.

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