OYO. Patrick Veisselier, de nationalité française, connu pour son goût de l’aventure, s’est lancé dans une épopée dénommée African Smart Tour 2023 dans sa voiture smart, qui a commencé le 1er avril à Lyon en France et qui prendra fin en Afrique du sud. Il a déjà traversé bon nombre des pays africains, de passage dans la ville d’Oyo, nous l’avons rencontré et il nous a donné ses motivations au cours de cette interview.
Pagesafrik.com : Nous vous trouvons à Oyo. Peut-on connaître le mobile de votre présence dans cette ville ?
Patrick Veisselier : Tout d’abord, merci pour votre accueil. Depuis que je suis arrivé au Congo, pas seulement dans cette ville, l’accueil est formidable. La population est chaleureuse, je vois des paysages extraordinaires. Alors aujourd’hui je viens faire une rencontre importante pour moi, qui est le président Sassou-N’Guesso. Nous aborderons plusieurs sujets, notamment l’écologie, car je pense que nous n’en savons pas assez ou qu’il faut le crier encore plus fort.
Mais le président Sassou-N’Guesso est un précurseur dans la défense de la cause écologique, avec la forêt du Congo et le bassin du Congo. Je viens donc faire cette rencontre et c’est un grand honneur, je dois l’avouer.
Quelle est l’importance African Smart Tour 2023?
Je pense que l’Afrique regorge de talents, plein de points positifs, et je pense que, selon moi, les médias occidentaux mettent en avant beaucoup de défauts de l’Afrique, alors que les avantages, les qualités et les choses positives sont bien plus nombreuses, surtout sur le Congo, qui, pour moi, est une locomotive africaine. Le mobile de ma présence au Congo-Brazzaville et en Afrique, c’est de venir et d’essayer de filmer l’Afrique autrement, sous un angle qu’on a moins l’habitude de voir.
D’où et quand êtes-vous parti pour cette aventure?
J’ai quitté la ville de Lyon, en France, le 1er avril 2023. J’ai quitté l’Europe via le Gibraltar et j’ai traversé le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria, le Cameroun et le Gabon., avant d’arriver au Congo.
Le Bassin du Congo est le deuxième poumon voire le premier selon certaines études, mais il est la région qui souffre de manque de financements. Comment comptez-vous aider la sous-région afin de pouvoir faire reculer l’injustice dont souffre cet espace ?
Il faut remettre le berger au milieu du troupeau. Et effectivement, vous parlez d’un deuxième poumon écologique, je dirais que ce sera bientôt le premier, car la destruction de l’Amazonie va vite, très vite voire trop vite. Alors, c’est exactement ce que je vous disais, médiatiquement, l’Afrique est présentée sous un jour qui n’est pas toujours le meilleur, souvent avec des critiques infondées.
Je pense donc que ce qui est important, c’est de mettre cette action sous les projecteurs. Il faut savoir, vous le savez vous-même, que l’écologie est défendue depuis les années 1970 par le président Denis Sassou N’Guesso, à une époque où ce n’était ni courant ni à la mode. Je pense donc que nous devrions simplement transmettre l’information et la dire. Je pense que c’est un manque d’information, puisque les médias européens et occidentaux se concentrent sur d’autres sujets.
Vous avez dit que le président Denis Sassou-N’Guesso. C’est un pionnier, un champion de la lutte contre l’écologie. Vous le rencontrerez bientôt. Que lui direz-vous et quelles sont vos attentes vis-à-vis du président congolais ?
Eh bien, tout d’abord, je suis très ému de le rencontrer car il est le dernier grand président africain. Je rencontre, au-delà d’un sommet et d’un président, un morceau d’histoire, l’histoire du monde. Le Président Denis Sassou-N’Guesso, l’écologie est un point important, aussi son combat pour la paix dans le monde et la paix en Afrique, son implication et je pense que la libération de Nelson Mandela c’est lui. Alors je vais lui poser cette question, qui est importante pour moi, puisque je vais en Afrique du Sud. Ce que je vais lui demander, ce que j’aimerais savoir, c’est comment on peut contribuer à donner l’information, à véhiculer l’information pour lier le Congo à la cause écologique.
Liez le Congo à la cause écologique, et vous devez le répéter, le répéter plusieurs fois, parce que cette chose qui est une évidence pour vous, pour les Congolais, n’est pas pour les pays occidentaux. Il s’agit donc de savoir comment on peut véhiculer cette information, qui est une réalité, et qui fait du Congo la locomotive écologique dans le monde.
Et pourquoi Patrick le chinois ?
Oh, alors c’est une blague entre amis, parce que je parle chinois. Je donne également des conférences en chinois. C’est donc un surnom qu’on m’a donné. Maintenant, c’est Patrick, l’Africain, je le veux.
Propos recueillis par Wilfrid Lawilla