«Ce système permettra de démontrer que l’exploitation du bois congolais se fait d’une façon légale. Nous disposerons désormais de toutes les informations liées à l’exploitation forestière dans notre pays », a indiqué la ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo, le 8 juin 2018 à Brazzaville.
Il a été annoncé lors du 8e comité conjoint de mise en œuvre de l’accord de partenariat volontaire entre la République du Congo et l’Union européenne, le déploiement du système informatique. L’ambassadeur de l’Union européenne au Congo, Saskia De Lang, en ce qui la concerne, a invité le secteur privé à alimenter ce système informatique de données, afin d’avoir une vue d’ensemble du secteur forestier, notamment le nombre de concessions forestières dont dispose le pays.
«En Union européenne, on ne veut plus importer que du bois légal. En Afrique, le Congo est l’un des meilleurs partenaires avec lequel nous travaillons pour la mise en œuvre de ce système. Nous attachons beaucoup d’importance à ce partenariat qui se fait dans un rythme très soutenu »,a-t-elle déclaré.
La contribution du secteur forestier au produit intérieur brut national se situe à 5,6%. Selon quelques indicateurs macroéconomiques, il est dénombré onze mille emplois directs et environ cinq mille emplois indirects. Il revient donc au gouvernement congolais de mettre à profit toutes les opportunités qui s’offrent à lui dans le cadre de ce partenariat, pour booster ce secteur dans la perspective d’une contribution plus accrue au développement socioéconomique du pays. Dans cette optique, le financement pérenne du système de vérification de la légalité constitue une priorité. Or, cette question figure encore parmi les défis majeurs.
Pour faciliter la mise en œuvre de l’Apv-Flegt depuis son adhésion à ce processus en 2010, le Congo a déjà finalisé le processus de révision des textes législatifs et réglementaires dans le cadre des réformes du régime forestier ; élaboré des procédures de contrôle et de vérification de la légalité ; produit le manuel pour l’obtention des documents vérification de la grille de légalité au profit des sociétés forestières; développé l’hébergement du système informatique de légalité dans le Data center du ministère de l’Economie forestière.
Des milliers de congolais se demandent vers quelle direction est affecté l’argent que génère le bois provenant des forêts du Congo.