TRIBUNE. Le 31 août 2019, la Fédération de l’Opposition Congolaise, par la voix de Mme Claudine Munari, sa présidente, a livré, devant la presse, un message à la nation, sur les enjeux politiques actuels au Congo.
Une déclaration, de qualité, aux accents républicains et rassembleurs, que j’ai saluée. D’autres compatriotes également. Etant, tous, fort préoccupés, en raison de la mauvaise gouvernance du pouvoir en place à Brazzaville, par la crise socio économique qui secoue le pays, l’arbitraire détention des prisonniers politiques et d’opinion ainsi que par les souffrances des populations congolaises.
Suite à ce discours de Mme Claudine Munari, s’est construit un échange libre, sur les réseaux sociaux, entre Dac Presse, Patrick Eric Mampouya, Valentin Diankota, Michel Loubaki Mantono, Ro Mis, Petit Zanaga, Jean Pierre Bahoungoula, Claver Lembouka, Eugène Fernand Loubelo, Romuald Masseyi, Mossa Darchelle, Mathieu Bakima Baliele, Marel Jovin Kiyindou, Joverly Pele, Alexis Passy et Moke de Bosso.
J’interviens, ici, usant de mon droit de réponse, pour rejeter les allégations de Valentin Diankota sur la Représentation en Europe de la Fédération de l’Opposition Congolaise dont j’ai assuré, un moment, la charge de la coordination.
D’abord, la Représentation n’a jamais été dissoute, contrairement à l’assertion de Valentin Diankota. Elle est en sommeil, depuis que j’ai décidé de m’aligner sur mon parti l’UPADS, devant l’exigence de la Fédération m’enjoignant de choisir entre deux postures. D’une part, demeurer à la Représentation en me mettant en congé de l’UPADS. De l’autre, rejoindre les rangs de l’UPADS et me libérer de la Fédération.
Militant des premières heures de la création de l’UPADS, j’ai opté pour la deuxième. Ainsi je me suis déchargé de la Représentation.
Cependant, à ce jour, aucun texte sur la dissolution de la Représentation n’a été pris. Formellement, celle ci est place, même si Valentin Diankouta se satisfait de ce qui, pour lui, apparait comme une dissolution.
Au caractère nuisible qu’affuble Valentin Diankota à la Représentation, il est à se demander si celle ci a gêné, depuis son siège à Paris, la marche de la Fédération, trahi ses objectifs ou s’est mise en travers de sa ligne de combat républicain.
Pour tout dire, avec l’équipe que constituait la Représentation, celle ci a existé. Elle a été sur tous les fronts du combat patriotique de la diaspora congolaise en France. Aux situations politiques prévalant au Congo, la Représentation a pris position par communiqué de presse ou par des interventions sur les radio et autres TV de Net pour soutenir les causes justes et dénoncer les faits qui allaient à l’encontre de la volonté populaire.
Que Valentin Diankota se satisfasse de l’attitude du ministre Charles Zacharie Bowao, son ami de Ouenzé, qui dit il, s’est refusé de rencontrer la Représentation lors de son séjour à Paris, je trouve cette opinion négative. Bowao, en privé, à Paris, n’était soumis à aucune obligation de concertation politique.
Connaissant les convictions de Charles Zacharie Bowao, je ne doute pas, s’il était en situation d’échanger, qu’il aurait multiplié les contacts.
Tout ceci dit, même si, tel que l’affirme Patrick Eric Mampouya, l’on doit attendre la remise en liberté des deux chefs historiques de la Fédération, pour la réorganiser, je ne pense pas qu’il soit politiquement défendable qu’une structure combative, de large audience, comme la Fédération n’ait pas de relais à l’étranger.
D’autant que ce relais est utile à plus d’un titre. Tels, contourner la confiscation des média locaux pour porter la voix au plan international. Prendre de précieux contacts pour partager, hors du pays, les projets de la Fédération. Tenir en éveil les militants et sympathisants de la diaspora. Servir d’intermédiaire entre la Fédération et les média étrangers.
De ma posture actuelle, membre de l’UPADS, je voudrais, sans cesse, du bien de la Fédération, convaincu des atouts politiques et humains de ses leaders.
D’ici là, se croiseront pour la victoire de la république, les chemins de l’UPADS et ceux de la Fédération.
Paris le 4 septembre 2019
Ouabari Mariotti.