Ainsi, le volet musique moderne et traditionnel semble trouver une opportunité pour réunir dans un double album (CD/DVD) les grands noms de la musique congolaise originaires du département des Plateaux, voire un concert animé par ces derniers. Rien d’anormal, sinon une émulation interrégionale qui a déjà donné ses fruits à l’occasion des précédentes municipalisations accélérées.
En effet, la municipalisation accélérée a investit depuis son lancement, divers centres d’attractions pour de multiples concerts et des spectacles, l’occasion pour chaque département d’inventorier dans toutes ses dimensions, les meilleurs fils qui ont marqué l’histoire de la musique congolaise.
Au nombre des coups de cœurs parmi tous les artistes musiciens qui ont agités la phonographie congolaise de tous les temps, on peut retenir trois catégories de noms :
Ils ne sont plus de ce monde, certes, mais demeurent immortels à travers leurs œuvres. Se sont :
Jean Saidou
Il compte parmi les meilleurs saxophonistes de la musique congolaise. Aux frontières du génie, il prit une part considérable dans la genèse de la rumba saccadée des années 70. Sa propre virtuosité mélodique, combinée avec la passion pour le timbre développé par « Verckys » Kiamuangana, aboutit chez Saidou à un style admirable. C’est dans les groupes Super Boboto, Les Bantous et l’orchestre National, qu’il a eu des liens forts qui l’ont uni au genre particulier de la rumba et des musiques du monde. Il s’est éteint à Djambala, suite aux effets collatéraux de la guerre civile de 1997 à Brazzaville.
Maurice Obami
Avec Pamelo Mounk’A, ils créent, en 1968, le groupe « Les Fantômes », qui réalisera, chez Pathé Marconi, de forts belles œuvres, comme : « Oiseau rare », « Petite Lola », « Séjour » et « Amita », avec l’accompagnement à la guitare solo de Freddy Kebano.
En 1970, et à titre posthume, la chanson « Manta Lokoka » obtient le 1er prix de RFI (Radio France Internationale). Cette chanson, qui a fait recette sur le continent, a été reprise par plusieurs groupes congolais et africains.
Gilbert Abangui
Recruté dans les années 60, Il a été le noyau dur du réglage instrumental des Bantous de la capitale. Cette fonction dont les titulaires sont appelés dans le jargon musical : « Technicien » pour permettre devant une console, la meilleure sonorisation qui convient pour les chanteurs et les instrumentistes. Gilbert Abangui ne s’est pas limité à cette fonction, car, il s’est illustré dans la composition de plusieurs titres à succès. Il a sillonné le monde avec Les Bantous de la capitale et a acquis une expérience considérable dans le traitement des instruments de musique. Il est mort, hélas ! Pendant la guère civile de 1997, suite à une maladie qui a manqué de bons soins.
Joseph Kaba
Auteur-compositeur, il a appris à jouer à la guitare en 1953 chez le franco-sénégalais Boupe Ouseino, en service militaire à Brazzaville. Un engagement en 1954 à Léopoldville aux éditions Ngoma, avec Nino Malapet, Edo Ganga, Bienvenu Beniamino, et Marie-Isidore Diaboua, fut son premier contact avec le disque, sous le nom d’Atomic Jazz. Il devient quelque mois après, chef du nouvel orchestre Negro-Jazz dans lequel on retrouve, outre les musiciens précités, Célestin Kouka et bien d’autres. En 1955, le Negro jazz s’installe à Léopoldville dans le célèbre bar Air France et remporte un succès énorme.
Courant 1956, Joseph Kaba qui a toujours fait de la musique et travaillé dans le commercial à Brazzaville, fini par se désengager du Negro Jazz. Il est remplacé par Guy Léon Fylla. Joseph Kaba s’était fait aussi connaître à Radio Brazzaville, comme chroniqueur musical très apprécié des auditeurs. Malade , Joseph Kaba, meurt en Octobre 1990 à Brazzaville.
Michel Douniama « Machado »
Dans les années 70 en pleine période « musique de style jeune », il se fait appeler « Machado ». Le goût pour ce nom caribéen lui est resté. Auteur-compositeur, chanteur admirable, il a connu certains de ses meilleurs moments accompagné de l’orchestre « Bilenge Sakana ». A force de travail, de persévérance, et de pas mal d’idées novatrices, il est bientôt passé au style sublime de chanter les rumbas, dont il devenu le meilleur artisan. Son talent est resté considérable. Sa mort au début des années 2000 n’a pas laissé indifférent, la grande famille de la musique congolaise
Boulhos Loupino (Nestor Flavien Bouloukoué)
Chanteur de grand renom, il a trouvé à travers ses nombreux albums, une langue et une musique inouïe, un moyen de fouiller tout au fond de lui pour parler au Congo. Vivant en France, il mène depuis plusieurs années, des sorties d’albums dans lesquels chaque fois, des airs du terroir ne manquent pas.
Michel Ngouolali
Saxophoniste-flûtiste, il est le talent le plus excitant surgit de l’African-Fiesta du Dr Nico dans les années 80 et qui depuis a fait son école auprès des anciens Jean-serge Essous et Nino Malapet. Sa sonorité admirable, un souffle fait musique, a influencé quelques jeunes saxophonistes qui le citent comme parmi les meilleurs élèves de l’école bantoue. Compositeur, ses œuvres contiennent, ce qui pour lui tient de l’évidence.
Rovias Adampoth
Féli Akouala
Guitariste soliste, il a participé dans les années 70 au grand succès du groupe Bilingue Sakana, avant de poursuivre son ascension dans Télé Music. Il a auparavant joué dans le groupe les orphelins de Joséphine Bijou et Nelly Okemba.Tout comme il a praticité aux divers albums de Boulhos Loupino. Il s’est retranché de la scène il y a quelques années pour des raisons de santé.
Sylvain Mbon « Oxy-Oxygène »
Ngoumba « Tamponner bango »
Talentueux guitariste rythmique, venu directement de l’orchestre OK Band, il a cimente l’aventure musicale du célèbre orchestre Mando Negro « Kwala Kwa ». Il a initié un style d’accompagnement unique en son genre. Admis pour ses compétences au sein de l’armée nationale congolaise et pour servir au sein de l’orchestre de l’année, il adonné le meilleur de lui-même, avant de succomber, suite à une longue maladie.
Le département des Plateaux à ce privilège, d’être reconnu comme le berceau du folklore congolais, pour sa grande diversité (situé au centre de 4 départements et limitrophe à la région de Bandundu RDC) Depuis plusieurs années, tout le travail créatif des groupes comme « Bana Moy », « Kingoli Authentique », « Engonza », « Kébé-kébe », « Embalabala », « Vocal Bantous »,
Enfin, voilà qui peut permettre de grandes scènes de partage, si toutes ses tribus musicales pourraient avoir droit de cité à Djambala. La véritable fête de la musique serait ainsi pilotée par la ville qui veillera à l’équité des forces en présence.