Des céréales françaises pour combler les besoins du marché marocain

La France a connu cette année une bonne récolte céréalière, a annoncé l’Intercéréales-France lors des « Rencontres franco-marocaines des céréales qui se sont tenues mardi 3 octobre à Casablanca.

Malgré les caprices de la météo, les céréaliers français ont moissonné en quantité et en qualité cette année. « 35,1 millions de tonnes rien que pour le blé tendre. Les quantités sont bonnes, la qualité est au rendez-vous et les prix  sont plus abordables que ceux de l’année dernière à la même période », a déclaré Philippe Heusele, président des Relations internationales de cette association privée créée à l’initiative des organisations professionnelles du secteur céréalier français.

La récolte céréalière en France correspond en quantité et en qualité aux attentes du marché marocain, selon l’Intercéréales

Des prévisions rassurantes et des rendements en hausse. Il n’en faut pas plus  pour répondre aux besoins actuels en céréales du Maroc qui « a enregistré pour la deuxième année consécutive une trop faible récolte », comme il l’a rappelé à l’ouverture de ce rendez-vous très attendu des professionnels de ce secteur estimant, au passage, que les besoins d’importation du Royaume sont comparables à ceux de l’an dernier. De l’ordre de 5 millions de tonnes, en ce qui concerne le meunier, sans compter ceux en blé dur et en orge.

Ainsi, étant donné que le Maroc a besoin de recourir au marché international pour combler ses besoins en céréales, « notre message principal, c’est de dire que la France a largement de la disponibilité et de la qualité qui conviennent aux usages que les différents acteurs du marché marocains font du blé », a confié Philippe Heusele.

La France dont les prévisions de récolte sont rassurantes pour cette année a en effet « la chance d’avoir une récolte en quantité et en qualité qui corresponde très bien aux attentes du marché marocain », comme l’a relevé l’interprofession lors de ces rencontres auxquelles ont participé d’importantes délégations venues d’Afrique subsaharienne et d’Arabie Saoudite.

Accompagner les partenaires marocains tout au long de la campagne  agricole

C’est dans ce contexte que « les agriculteurs français de la filière sont prêts à faire tous les efforts nécessaires pour accompagner nos partenaires marocains tout au long de cette campagne, comme ils l’ont d’ailleurs déjà fait l’an passé », a affirmé Philippe Heusele.

Confiante, l’interprofesssion rassure que  « les rendements nationaux sont en légère hausse par rapport à la moyenne quinquennale ».

Ainsi, selon son estimation, la production française de blé tendre s’établit à 35,1 millions de tonnes (MT) cette année et, en dépit des craintes suscitées par les pluies intervenues en fin de cycle dans certaines régions, « la qualité s’est maintenue et permettra de répondre à la diversité des utilisations, pour l’ensemble des caractéristiques physiques et techniques ».

Pour ce qui est des blés durs, « malgré un épisode climatique sec et chaud au moment du remplissage des grains sur une partie du territoire, les rendements progressent à l’échelle nationale, a fait savoir l’Intercéréales notant qu’hormis l’abaissement des poids spécifiques, les blés auront par ailleurs bien résisté à la fin du cycle humide pour donner des qualités satisfaisantes dans l’ensemble.

Il est à souligner qu’au-delà de ces rencontres, marquées par la présence de l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, « notre séjour à Casablanca est aussi l’occasion de renforcer notre coopération particulièrement technique avec nos partenaires marocains. Nous profitons également de ce séjour au Maroc pour faire le point sur l’état de nos accords publics », a confié Philippe Heusele.

Représentative des céréales alpiste, amarante, avoine, blé dur, blé tendre, chia, épeautre, maïs, méteil, millet, orge, quinoa, riz, sarrasin, seigle, sorgho, triticale, et tritordeum, en plus des produits céréaliers, l’Intercéréales se donne comme missions : la recherche et le développement pour améliorer la compétitivité des exploitations, s’adapter aux besoins des marchés, aux impératifs environnementaux et aux défis climatiques ; la valorisation du savoir-faire français, des céréales et des produits céréaliers en France et à l’international ainsi que la conduite de projets en filières pour identifier et impulser des actions d’intérêt général.

Alain Bouithy

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