
La voix de la femme congolaise, celle qu’on surnommait « TITI » s’est éteinte le lundi 31 octobre 2016 à Brazzaville.
Toujours fascinée par la chanson engagée
« TITI » est notamment connue pour son engagement en faveur de la lutte des femmes congolaises. En effet, sa notoriété nationale, elle la doit dans son militantisme au sein du PCT (Parti Congolais du Travail) et de ses organisations de masse. D’abord à l’URFC (Union Révolutionnaire des Femmes du Congo), puis à l’OFC (Organisation des Femmes du Congo).
Dans ses organisations, elle a longtemps animé musicalement, presque toutes les activités politiques et culturelles. Elle a surtout fait ce qu’elle savait faire le mieux, une capacité à faire passer le message positif par le chant.
Nguénoni un nom mémorable
Fille du premier député du district d’Okoyo feu Louis NGUENONI et de Emilienne Obili, née Ekambi, Christiane Nguénoni « Titi » avait commencé sa carrière musicale au début des années 1970, en suivant sur le tas les cours d’interprétation et de chant. Sa première montée sur scène remonte également au cours des années 1970. Par la chanson et la belle voix, elle est devenue un des symboles de la musique engagée.
Au fil des années, elle a travaillé en solo et s’est fait régulièrement accompagnée par différents groupes de la nouvelle vague et a su rester fidèle à l’esprit de l’idiome tradi-moderne tout en adoptant un langage, et des procédés éducatifs. Malheureusement, sa carrière a été marquée par l’absence de production phonographique. Toutefois, elle nous laisse en souvenir de jolis moments de mélancolie, de ferveur rythmique, pour s’être taillée une excellente réputation sur la foi de nombreuses prestations réussies.
Les organisations Ba Mama ya OFC Botelema, Le Collectif des femmes de la Cuvette-Ouest, Les Femmes Racines d’Okoyo on tenu d’honorer la mémoire de cette femme fatale de la chanson, en lui rendant un grand hommage.