L’héritage culturel du royaume de Loango préservé jusqu’à ces jours dans l’ancien palais royal du roi du royaume de Loango, Mâ Loango Moé Poaty III, ayant régné de 1931 jusqu’au 3 mai 1975, est en passe de changer de local avec la construction d’un nouveau musée par Total.
Le nouveau musée dont les travaux sont en cours est situé à quelques encablures du premier. Il présente un ensemble de six bâtiments. Le premier qui sera présenté dans quelques jours comme maison témoin à Total qui finance les travaux, devrait servir de résidence au conservateur. Les autres, selon des ouvriers, hébergeront un podium pour des spectacles, des toilettes, des bureaux pour l’administration et la conservation des œuvres. Les œuvres qui sont dans l’actuel musée déménageront pour rejoindre le nouveau.
Les travaux étaient prévus pour une année. Ils ont débuté en mai 2016 et devraient avoir pris fin en mai 2017. Selon un ouvrier rencontré sur le chantier, le retard dans l’exécution est dû aux modifications exigées par Total.
«Nous avons été obligés de casser des murs en ciment pour les remplacer par des briques cuites et les poteaux prévus en ciment doivent maintenant être en madrier», a-t-il ajouté.
Commentant à son tour, un visiteur a estimé que cette manière d’éparpiller les bâtiments est simplement un gaspillage d’espace. Le site aurait gagné en espace en construisant un grand bâtiment. On y trouverait des bureaux, des espaces d’exposition, une bibliothèque, une salle médiathèque, une salle de conférences et bien d’autres connexes.
Il est à noter que Diosso qui accueille le musée n’est qu’à 25 km et fait pratiquement partie intégrante de la ville océane. Pour ce visiteur, c’est en cela qu’il est mieux de bâtir pour préparer l’entrée de Diosso comme un arrondissement de la ville de Pointe-Noire plutôt que de faire des petites choses qu’il faudra agrandir demain à coups de milliards FCFA à décaisser pour des expropriations.
Ce musée de Mâ Loango dans sa version actuelle avait été inauguré le 10 avril 1982 par le ministre de l’Enseignement, de la Culture et des Arts, Jean-Baptiste Tati Loutard, à son époque. Il est animé par Joseph Kinfoko Madoungou qui y reçoit des visiteurs désireux de connaître l’histoire du Congo en général et celle du royaume en particulier.