Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un décaissement de 136,6 millions de dollars en faveur de la Côte d’Ivoire, après l’achèvement des consultations de 2018 au titre de l’article IV avec ce pays, ainsi que les troisièmes revues des accords au titre de la facilité élargie de crédit et du mécanisme élargi de crédit.
Selon les estimations, la croissance du PIB a avoisiné 7 ¾ % en 2017 en dépit de la baisse des cours du cacao. L’inflation est restée modérée, aux environs de 1%. À moyen terme, l’activité économique devrait rester vigoureuse, avec une croissance robuste et une inflation faible. Les aléas influant sur les prévisions sont, dans l’ensemble, équilibrés.
Il est à rappeler que les autorités ivoiriennes ont adopté un vaste programme de réformes économiques afin de parvenir à une position viable de la balance des paiements, de réaliser une croissance inclusive et de réduire la pauvreté en investissant dans les projets prioritaires d’infrastructures et de projets sociaux.
Dans un communiqué, le FMI indique que les accords conclus avec l’institution contribuent à la réalisation de ces objectifs et rappelle que ce programme est ancré sur la convergence du déficit budgétaire vers la norme de 3 % du PIB établie par l’Union économique et monétaire ouest-africaine d’ici 2019.
L’objectif étant de préserver la viabilité de la dette et de soutenir les réserves internationales régionales, précise-t-il.
Le FMI estime qu’en mettant en œuvre leur programme, les autorités ivoirienne ont mené « des réformes structurelles visant à continuer de renforcer l’administration des recettes et la gestion des finances publiques, et ont adopté des mesures d’assainissement budgétaire tout en protégeant les dépenses prioritaires ». Et de noter qu’elles continuent aussi de renforcer le système financier.
Selon Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim du conseil d’administration « la Côte d’Ivoire a obtenu de bons résultats dans le cadre de son programme appuyé par le FMI. Les autorités ont contenu le déficit budgétaire en 2017, et sont déterminées à atteindre l’objectif fixé pour le déficit budgétaire dans le programme en 2018 et à remplir le critère de convergence de 3 % du PIB établi à l’échelle de l’UEMOA en 2019 ».
Il estime ainsi que les perspectives à moyen terme restent robustes et que la croissance devrait avoisiner 7 % en moyenne sur la période 2018–23.
Le FMI estime cependant qu’« il est nécessaire d’accroître davantage les recettes afin d’atteindre les objectifs budgétaires. En s’appuyant sur les réformes budgétaires structurelles déjà mises en œuvre, il convient d’accélérer le renforcement de l’administration des recettes et la gestion des finances publiques. Par ailleurs, une gestion prudente de la dette et des finances est de mise afin de placer fermement la dette ivoirienne sur une trajectoire viable ».
En outre, il exhorte la Côte d’Ivoire à « continuer de mettre en œuvre des réformes qui favorisent une croissance viable et inclusive. De nouvelles améliorations du climat des affaires contribueront à faire de l’investissement privé le moteur principal de la croissance.»
Martin KAM