Congo. Que nous voudraient  les chercheurs d’or Chinois?

TRIBUNE. Une société chinoise, en totale illégalité, exploite, à ciel ouvert, et de manière anarchique, des mines d’or, dans les secteurs de Kingoué, aux villages Kitou et Missa, dans le Département de la Bouenza.

Les effets de cette sauvage exploitation, avec des moyens rudimentaires, sur la nature, sont désastreux. Eaux des rivières et cours d’eau fortement souillées. Donc, plus consommables par les populations locales et certaines du Pool. Des poissons anéantis. Des alevins asphyxiés. Forêts endommagées, détruisant tout l’écosystème environnant. Avec des animaux en fuite vers d’autres repères naturels de survie.

Des villageois déplacés qui redoutent les produits toxiques. Une véritable catastrophe écologique. Un crime contre la vie de nos compatriotes touchés par le sinistre. Fort heureusement, le Préfet de la Bouenza, alerté, s’est rendu sur les lieux et, en mesures conservatoires, a fait arrêter les travaux de la société chinoise.

Une situation, analogue à celle dont ont souffert, quelque temps passé, les populations de la Cuvette Ouest dont les espaces forestiers ont été massacrés par des entreprises chinoises, toujours illégales, à la recherche d’or.

Des entreprises, sans vergogne, qui, au nom des assurances dont elles sont les seules à le savoir, se considèrent comme en terrain conquis au Congo.

Autrement, comment comprendre qu’un établissement Chinois, pignon sur rue, à Pointe Noire, puisse ouvrir un champ de creusement d’or dans les envions de Kingoué, sans l’accord du Ministère Congolais des Mines et hors de la caution administrative des autorités préfectorales.

Il y a anguille sous roche. Les commissions et autres faits de corruption ont dû passer par là pour que la société Chinoise s’offre allègrement le droit et la liberté de s’installer.

Ouabari Mariotti (Membre de l’UPADS)

3.10.2020

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