C’est ce dimanche 2 février 2014 à Paris qu’a eu lieu le repas annuel des membres de l’association SIKOZABAM, qui regroupe la diaspora originaire du département de la Lékoumou où auront lieu les festivités de la prochaine fête nationale, les 13, 14 et 15 août 2014, sous les hospices du chef de l’état. Il était environ 17h00 lorsque le président de l’association, Pierre-Chaban Goma-Biyot, prenait la parole pour son mot de circonstance.
Il va s’en dire qu’en cette année 2014, les retrouvailles des membres de cette association revêtaient une importance particulière au moment où la ville de Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou, s’apprête à accueillir pour la première fois cette fête. De ce fait, en amont de celle-ci, cette commune est actuellement un vaste chantier de « Municipalisation accélérée. » Un vocable gouvernemental relatif aux travaux de construction d’infrastructures dans la ville qui accueille la célébration tournante de la fête nationale.
Pour autant, la réussite de celle-ci ne saurait avoir lieu sans l’implication de toutes les forces vives, y compris de la diaspora, et les notables de cette contrée. Chose qui à ce jour ne nous semble pas encore effective. Rappelons qu’avant la désignation de Sibiti, le ministre des Postes, des Télécommunications et des nouvelles technologies de la communication, Thierry Lézin Moungalla, originaire de la Lékoumou, avait reçu un accueil chaleureux de la part des membres de l’association SIKOZABAM et des différentes structures de la diaspora au printemps 2012, dans cette même salle parisienne. A l’époque, il sollicita leur soutien dans le dossier Sibiti qu’il défendait auprès du chef de l’état. « Malheureusement, une fois Sibiti désignée et jusqu’à ce jour, le ministre n’a plus repris langue avec notre association pour nous impliquer dans les préparatifs de ladite fête, » affirme le responsable de l’association.
A savoir tout de même qu’au Congo Brazzaville, une instance de 37 membres présidée par le ministre Thierry Lézin Moungalla et dénommée Coordination du Comité Consultatif et de Suivi de la Municipalisation accélérée du Département de la Lékoumou-SIBITI 2014, a été mise en place. Et, la dite municipalisation accélérée a été budgétisée à hauteur de plusieurs centaines de milliards de francs cfa. D’ici la fête, le département devrait être doté d’infrastructures actuellement en construction. Sont prévues : la construction de l’aéroport de Sibiti, du lycée professionnel à 15 km de Sibiti, près d’Ingambele, du palais présidentiel local non loin de la foret de Matibi, de la préfecture, du conseil départemental ou encore l’aménagement de la Place Rouge à Sibiti.
Notons également le projet d’électrification de cette commune encore dans l’obscurité à l’instar du département de la Lékoumou dans son ensemble. Un département sans approvisionnement en eau potable et qui demeure encore éloigné de la modernité malgré le bitumage du tronçon routier Dolisie-Sibiti.
Du reste, à l’automne 2013, les diplomates de l’ambassade du Congo, en l’occurrence le conseiller économique Henri Calixte Dimi, le conseiller culturel Ludovic André Ngouaka-Tsoumou ainsi que le conseiller juridique Alexis Ebaka, ont rencontré les responsables de l’association SIKOZABAM. Ces contacts donnèrent lieu à la mise en place au sein de la diaspora d’un Comité de pilotage de Sibiti 2014 avec à sa tête madame Corinne Marteau. Cependant, cet organe demeure encore inopérant et non pris en compte par la Coordination de Sibiti 2014 qui opère au Congo.
Pourtant, nous gardons en mémoire la symbiose entre la Coordination nationale et la diaspora ayant accompagné les préparatifs des fêtes nationales précédentes dans les départements du Pool et des Plateaux. Ainsi, ces préparatifs revêtent donc un goût amer pour de nombreux natifs de la Lékoumou qui se sentent méprisés et exclus des affaires et de l’avenir de leur terroir.
Bien qu’aucune autorité de l’ambassade du Congo en France n’était présente à l’événement de ce dimanche, ce repas annuel a eu lieu en présence des responsables des autres associations de la diaspora congolaise. Parmi les présents, l’écrivain Jean-Aimé Dibakana Mankessi de l’association « Congolais du monde, » le docteur Arrauh G. Massala-Pinda de l’organisation « SADEMA » et l’unique donateur de l’association SIKOZABAM à ce jour, monsieur Marc Mapingou, consultant en communication.