
TRIBUNE. Suite à l’interrogation du Ministre Clément Mierassa, c’est, légalement, au Congo Brazzaville, la Cour Constitutionnelle qui est chargée de juger de l’inconstitutionnalité des actes et activités des Partis politiques.
Au cas où, faisant la politique, ce qui n’est pas de ses prérogatives, la Cour Constitutionnelle se juge incompétente de dire le droit, sur cette question, certainement convaincue de l’inconstitutionnalité de l’acte ou de l’activité du Parti concerné, aucune institution, même, au-dessus d’elle, ne pourrait se substituer à cette haute instance.
Ainsi, le recours aux autres institutions de la République par la Cour Constitutionnelle, sur le questionnement du Ministre Clément Mierassa, est une vaine et inopportune démarche juridique qui tient lieu de fuite en avant.
Nous voudrions de la Cour Constitutionnelle, une institution qui n’a pour matière que le droit. Et non, la politique, même pour ce qui apparaît « comme des cas désespérés ».
Ceci dit, au regard « du refus calculé de la Cour Constitutionnelle » de répondre au Ministre Clément Mierassa, il revient au Ministre de l’Intérieur, en charge du domaine des Partis, d’annuler l’acte ou l’activité inconstitutionnelle du Parti en cause.
Paris le 8 août 2020
Ouabari Mariotti (Membre de l’UPADS)