Congo. Lydia Mikolo et l’affaire FIGA

OPINION. Le Yalta de qui vole plus que les autres dans le gouvernement du Congo ne devrait intéresser que ceux que l’ennui étreint.

Nous sommes en effet arrivés dans une période où ministres et voleurs sont synonymes, et on ne peut pas dire par l’étalage et l’opulence des biens dont l’équipe de M. Collinet Makosso fait montre, que ce n’est pas de leur faute, la chose s’éparpille telle une lèpre, que malheur à ceux qui essaient de rester propres, ils sont rattrapés viralement.

La seule chose qui peut inspirer le bénéfice du doute, c’est un luxe de détails où même les conjoints sont indexés. Cette avalanche d’évocations est dans le style des campagnes pour salir.

C’est vrai que la campagne pousse sur l’humus tellement pluriel des réseaux sociaux, mais pour autant, cela n’empêche pas le gouvernement par une voie autorisée de mettre un terme à ce feuilleton reconduit quotidiennement. Cela s’appellerait solidarité gouvernementale.

Aussi, voir des roquets vouloir quitter leur province pour atterrir en urgence à Brazzaville avec la ferme volonté d’en découdre ; voir des petits arbalétriers des bords de seine indexer une ethnie au prétexte que les membres de l’ethnie présidentielle ne seraient pas les seuls à être oints de l’onction de vol ou encore des journalistes qui auraient vu dans la nuit noire de Brazzaville, des rois mages passer derrière l’immeuble des Italiens et leur inspirer des émissions thématiques sur la bonne gouvernance ; cela est pitoyable et exaspérant.

Mme Lydia Mikolo n’est certes pas l’immaculée conception, pour autant, elle n’est pas non plus Bonnie Parker, l’épouse de Clyde Barrow du gang Barrow qui a traumatisé les Etats-Unis dans les années 30, pour porter sur ses frêles épaules, les coffres d’un pouvoir dont les prouesses en matière de pillage et de vol, ont dépassé les frontières.

Sans pour autant prendre parti dans cette ténébreuse histoire qui somme toute pénalise le pays, la ministre dont on parle est certainement une des figures les plus sympathiques du gouvernement. Qui ne se rappelle plus du panache avec lequel elle a affronté aux dernières législatives Mme Claudine Munari qui est incontestablement à ce jour la femme politique la plus vivace du pays.

Mme Lydia Mikolo aurait pu négocier et obtenir une circonscription plus facile. Non, elle a osé. Une femme de pari, une femme de tête, tout à fait le genre dont le pays a besoin.

Arrêtez donc cette cabale qui amène le caniveau au niveau du gouvernement. Qui ne se rappelle pas des Panama papers, de l’affaire des valises pleines de billets de banque arrêtées à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle à Paris, de l’affaire de biens mal acquis, la promptitude du gouvernement à voler au secours de ses membres, ne s’était pas fait attendre.

Le spectacle d’une femme traînée dans la boue, pendant que d’autres peuples célèbrent la journée consacrée aux femmes, ne profite jamais à un pays. Epargnez ce pauvre pays déjà trop humilié, d’une triste occasion de s’avilir encore plus. Laissez la justice, s’il y’en a une, faire son travail.

Que Dieu bénisse le Congo.

Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen

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